Brion23 : EcoMaris met le cap sur les requins du Saint-Laurent

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Pour une deuxième année consécutive, l’expédition de recherche Brion23 part à la rencontre du requin blanc. Le tout se déroulera du 18 août au 1er septembre, au large des Îles-de-la-Madeleine.

Inaugurées l’an dernier en pleine tempête Fiona, les expéditions Brion sont réalisées conjointement avec l’Observatoire des requins du Saint-Laurent (ORS), première ONG canadienne à étudier scientifiquement ces prédateurs en voie de disparition qui évoluent près des côtes du pays – notamment à l’île Brion, au large des îles de la Madeleine, où leur durée de migration pourrait être influencée par le dérèglement climatique.

Grâce à un équipement de pointe qui inclut drones aériens et hydrophones, les expéditions Brion approfondissent la recherche sur les requins de l’île du même nom. Avec l’édition 2023, l’équipage souhaite collaborer avec les pêcheurs locaux et la Première Nation mi’kmaq afin de mieux comprendre la présence historique du requin blanc dans le golfe, où de jeunes spécimens semblent s’initier à la chasse aux phoques.

Notre Directeur général, Simon Paquin souligne que « c’est l’occasion, pour notre organisme, d’aller au-delà des initiatives de réinsertion qui ont fait sa réputation. En dotant l’ORS d’un bateau, d’un équipage, d’une équipe de tournage et d’une plateforme de diffusion, EcoMaris consolide sa mission scientifique pour permettre au public de mieux comprendre le Saint-Laurent et l’Océan, en termes d’importance et d’impact. Les requins ont beaucoup à nous apprendre sur le sujet. Ils gagnent non seulement à être connus, mais aussi à être aimés. »

Jeffrey Gallant devient Directeur des contenus scientifiques
Simon Paquin est, du même coup, heureux d’annoncer la nomination du président de l’ORS, Jeffrey Gallant, à titre de Directeur des contenus scientifiques d’EcoMaris. Plongeur depuis l’adolescence, Gallant est un habitué de la recherche marine. Récipiendaire de la Médaille du jubilé de diamant, il a œuvré de par le monde, de l’Afrique au Groenland en passant par la Roumanie. Son travail a d’ailleurs suscité l’intérêt de Discovery Channel, du National Geographic et des grandes chaînes d’ici à plusieurs reprises.

La nomination de Jeffrey Gallant coïncide avec le développement de nouveaux programmes chez EcoMaris, lesquels seront dévoilés dans les prochains mois. Ils ont pour objectif de sensibiliser le public aux enjeux de conservation, notamment ceux entourant les requins du Saint-Laurent.

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De gauche à droite: Jeffrey Gallant – Directeur des contenus scientifiques, Thomas Leszkiewicz – chercheur à l’ORS et Simon Paquin – Directeur général d’EcoMaris.

Le retour d’un prédateur
Le requin blanc bénéficierait de son statut d’espèce protégée, mais aussi de l’augmentation des populations de phoques dans le golfe du Saint-Laurent. « Le nombre de signalements aux îles de la Madeleine est en hausse, explique Gallant. Ça pourrait notamment s’expliquer par la compétition entre pairs dans l’Atlantique Nord, alors que la population grandissante se disperse pour esquiver les conflits. »

Malgré sa popularité, le requin blanc reste mystérieux. Et il continue d’inspirer la peur à ceux et celles qui le méconnaissent. « Pour éviter que les requins associent les humains à la nourriture, il faut limiter le nombre d’interactions. Il faut éviter toute activité qui peut mener à leur conditionnement, et décourager le tourisme irresponsable. Nos expéditions de courte durée sont exclusivement scientifiques. Elles comprennent le marquage des spécimens sans capture ni manipulation. »

Avec Brion23, Jeffrey Gallant cherche aussi à faciliter les marquages futurs. Il espère développer des méthodes non-invasives avec d’autres scientifiques qui étudient le requin blanc du Canada atlantique, de la Nouvelle-Angleterre et du Mexique. Ces spécialistes pourraient même se joindre à l’équipage d’EcoMaris dans le cadre d’expéditions internationales.

Gallant explique que l’objectif principal des expéditions Brion réalisées avec EcoMaris est de « mieux comprendre les requins blancs du golfe pour assurer leur conservation, que ce soit en estimant leur nombre, en créant des bases de données, en étudiant leurs migrations ou en documentant les incidents de prédation sur des phoques, comme on l’a fait l’an dernier. On veut aussi permettre au public de mieux comprendre le requin grâce à des productions médiatiques accessibles. »

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Requin blanc filmé à l’aide d’un drone lors de l’expédition Brion22. (Photo : Jeffrey Gallant)

Brion23 – Pour suivre l’expédition, rendez-vous sur ecomaris.org, ainsi que sur les canaux officiels qui diffuseront des vidéos dès l’embarquement. Une « conférence sur bateau » sera aussi organisée au Port de Montréal à l’automne. Jeffrey Gallant y présentera les découvertes relatives à l’expédition.

ORS – L’Observatoire des requins du Saint-Laurent est la première ONG et œuvre de bienfaisance consacrée aux requins qui évoluent au Canada. Après trois ans d’exploration inédite, l’ORS a été fondé en 2003 sous le nom de Groupe d’étude sur les élasmobranches et le requin du Groenland (GEERG). Ses expéditions ont permis les premières plongées en cage avec des requins pélagiques au Canada (2000), ainsi que les premières rencontres naturelles avec le requin du Groenland (2003). Les activités de recherche et de conservation de l’ORS concernent aujourd’hui l’ensemble des espèces de requins et de raies qui habitent le Saint-Laurent, le fjord du Saguenay, le Canada atlantique ainsi que l’océan Arctique.

 

LA UNE : ©Brion22 / Jeffrey Gallant
Source : EcoMaris