Innover pour réduire le bruit sous-marin et protéger les mammifères marins

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Dans les laboratoires d’Innovation maritime, centre de recherche appliquée affilié à l’Institut maritime du Québec (IMQ), des experts en acoustique développent des solutions pour réduire les vibrations et les sons sous-marins générés par les navires qui sillonnent le fleuve Saint-Laurent.

On fait sur un navire un peu comme dans un studio de son où des plaques sur des murs absorbent le son, explique Jean-Christophe Gauthier-Marquis, chef d’équipe responsable de l’acoustique et des vibrations d’Innovation maritime, concernant le développement d’amortisseurs pour les navires. Ça ressemble à une suspension qu’on mettrait sur les sources principales de bruit.

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D’autres solutions technologiques sont mises à l’essai. Il existe des peintures qu’on peut appliquer à l’extérieur des navires. Elles absorbent une partie des vibrations de la coque et peuvent même la rendre plus lisse, de façon à permettre au bateau de glisser plus facilement dans l’eau, décrit M. Gauthier-Marquis.

Les experts testent aussi de petits appareils, des résonateurs acoustiques, qui absorbent des fréquences bien précises pour réduire des bruits problématiques.

Innovation maritime vient de recevoir une plateforme qui imite la coque des bateaux. Elle permet de tester des moyens de réduction du bruit dans un environnement fermé, soit le profond bassin qu’on trouve dans l’immense piscine de l’institut maritime du Québec.

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On va simuler des sources de vibration des machines, moteurs et génératrices, tout ce qui cause du bruit dans notre plateforme de test, et tester des moyens de réduire le bruit associé à ces machines, relate Jean-Christophe Gauthier-Marquis.

Une collaboration des armateurs

Quatre armateurs du Saint-Laurent collaborent à cette étude. Des chercheurs ont ainsi navigué sur des navires de CSL, Fednav, Desgagnés et Algoma pour repérer les sources de bruit et trouver des moyens d’atténuer celui-ci.

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Ils ont découvert que les génératrices, les pompes et les moteurs dérangent les animaux marins sensibles au bruit. Selon M. Gauthier-Marquis, les trois quarts des sons sont associés à la rotation des hélices.

L’option la plus évidente serait de réduire la vitesse du navire, ce qui atténuerait radicalement le bruit associé à l’hélice, précise-t-il.

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Tous ces appareils causent des perturbations sur différentes fréquences qui dérangent la communication entre les animaux marins et peuvent nuire à leur alimentation.

D’ailleurs, pendant la pandémie, quand la circulation sur les eaux du fleuve était réduite, des scientifiques ont remarqué une réduction des hormones du stress chez les baleines à bosse et les épaulards, de même que davantage de communication et de conversations chez ces grands mammifères.

Les eaux qui baignent la région de Tadoussac, sur la Côte-Nord, sont parmi les endroits les plus bruyants du pays.

D’après les informations de Denis Leduc