Moins de commerce en ligne aux Îles sans Postes Canada

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Il n’y aura que très peu de cadeaux provenant des Îles-de-la-Madeleine sous le sapin de ceux qui habitent le continent cette année.

Des créatrices se sont mises en mode solution pour trouver des transporteurs privés capables de livrer leurs créations, depuis que la grève de Postes Canada a frappé.

Pas de chance, ce qui s’offre aux insulaires est soit trop long, soit trop coûteux.

Nous, on a pris la décision en début de semaine de [temporairement] fermer notre boutique en ligne, annonce la propriétaire de la savonnerie artisanale La fille de la mer, Ariane Castonguay-Arsenault.

Après un peu plus de trois semaines sans les services de Postes Canada, c’est une décision qu’elle a prise à contrecœur, en espérant que le conflit qui affecte ses ventes ne s’éternise pas.

La société d’État avertit toutefois que le service postal ne reviendra pas à la normale immédiatement après la fin du conflit.

Ce qui arrive, c’est que bien souvent, les transporteurs ne se rendent pas directement aux Îles, explique Sophie Bourgeois, la copropriétaire de l’atelier de verre soufflé La Méduse, basé à Havre-aux-Maisons. Un premier transporteur madelinot fait le transfert des Îles-de-la-Madeleine jusqu’à Rimouski, puis ça bloque, constate-t-elle.

Catherine Chevrier-Turbide et Sophie Bourgeois, les copropriétaires de la Méduse.

Catherine Chevrier-Turbide et Sophie Bourgeois, les copropriétaires de La Méduse Photo : Gracieuseté de la Méduse

Même en optant pour un compétiteur, Sophie Bourgeois se heurte à d’autres obstacles. Le contexte de la grève fait en sorte [qu’un] paquet d’UPS qui prend normalement deux jours pour aller du point A au point B peut prendre deux semaines pour se rendre aux Îles.

J’ai des diminutions [de mon chiffre d’affaires en ligne] de 76 % par rapport à l’année dernière.

Une citation de Ariane Castonguay-Arsenault, propriétaire de la savonnerie artisanale La fille de la mer

Leur consœur France Painchaud, qui tient la boutique Émerance et l’Espace solo, à Cap-aux-Meules, est embêtée par la situation et met elle aussi les envois postaux en suspens. La joaillière affirme autrement se heurter, sur le site d’UPS, à des frais exubérants d’envoi, qui grimpent dans les 80 $ pour un bijou envoyé à partir de l’archipel.

Postes Canada offre des tarifs moindres, habituellement autour de 15 $.

On a une vingtaine de paquets qu’il faudrait poster, mais on ne peut pas, parce que c’est beaucoup trop dispendieux.

Une citation de Sophie Bourgeois, copropriétaire de la Méduse
France Painchaud, propriétaire de la boutique Émerance et de l'Espace solo.

Pour la suite, France Painchaud espère que les gens seront patients si leurs cadeaux arrivent à leur porte un peu plus tard. Photo : Gracieuseté de la boutique Émerance

Sur une note positive, toutes soulignent que ce sera un temps des fêtes où chacun achètera plus près de chez soi.

 

LA UNE : L’expédition issue de la vente en ligne est un casse-tête pour les propriétaires de PME, et encore plus pour les insulaires. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

vec les informations de Patrick Masbourian