Marc Morvan, sculpteur quimpérois et créateur de cette œuvre, souhaiterait poursuivre les travaux sur « le plus grand homard du monde » dans l’objectif de le rendre mobile.
Quinze tonnes, dix-sept mètres de long…
« Il y a deux autres homards géants dans le monde, un en Espagne, l’autre en Amérique du Sud. Mais, celui-là, c’est le plus grand. » Marc Morvan est sûr de son coup.
« Il n’est pas dans le Guinness Book car l’homologation est payante.
«Je pêchais des homards quand j’étais plus jeune, marin pêcheur, dans une autre vie. Cette vie est toujours la mienne puisque, quand on est artiste, on se construit, on utilise toutes les vies, tous les boulots qu’on a fait pour pouvoir créer, ça s’appelle des expériences. Ce homard, a été construit avec du matériel de récupération, surtout des morceaux de bateaux qui étaient destinés à la casse que j’ai récupérés pour créer une œuvre d’art.
Pourquoi un homard ?
C’est un animal préhistorique, combatif, très prisé pour sa chair, très bon. Il est déjà une sculpture à lui tout seul. Il est rigide, épineux, il a plein de trous, de bosses. C’est un animal très nerveux et rapide, quand il veut. J’ai voulu faire le plus grand homard du monde, 17 mètres de long, cette échelle étant dictée par les pièces de bateaux que j’avais récupérés. Toutes ces pièces ont une âme, une histoire, justement pour fabriquer ce homard géant. Il n’est pas encore fini mais, il a déjà été montré à plusieurs milliers de personnes. Il aura peut-être une autre vie, mécanisée, si on arrive à trouver de l’argent, ce qui n’est pas certain. Les préférences de l’argent vont aux routes et aux ronds-points, ou au détournement, plutôt que de financer des créations qui feraient vibrer un peu nos jeunes, qui ne vibrent plus pour grand chose. » – Marc MORVAN, Sculpteur
La UNE : Le sculpteur Marc Morvan devant son homard géant installé à Kerobistin, à l’occasion du festival Kerock’n roll, qui s’est déroulé le 25 mai dans le cadre de la Fête de la Bretagne.© OUEST FRANCE
