Mort de Jean Lapierre, un an après : une cérémonie sobre

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La cérémonie religieuse qui soulignait le premier anniversaire de l’écrasement d’avion qui emportait Jean Lapierre et six autres passagers s’est déroulée de façon simple et sans artifice, comme le souhaitait la famille. Les prêtres, Claude Gosselin et Réjean Coulombe, tenaient aussi à souligner les autres événements dramatiques qui ont marqué l’histoire de la paroisse Saint-François-Xavier de Bassin, aux Îles-de-la-Madeleine.

Pour commencer la cérémonie religieuse, les prêtres ont invité les membres de trois familles dévastées par le deuil à venir allumer 10 cierges. La mère de Jean Lapierre, Lucie Cormier, et sa sœur Laure Lapierre ont amorcé la procession.

Signification des 10 cierges

  • Sept cierges représentaient les sept victimes de l’écrasement d’avion survenu le 29 mars 2016.
  • Un cierge pour honorer la mémoire du patriarche de la famille, Raymond Lapierre, décédé la veille de l’accident d’avion, le 28 mars 2016.
  • Un cierge pour souligner la tragédie de l’Acadien II, survenue il y a exactement neuf ans. Le 28 mars 2008, quatre chasseurs de phoque périssaient dans le naufrage de leur navire.
  • Un cierge pour rappeler un incendie tragique survenu en 1959. Edmond Cyr, sa conjointe et trois de ses quatre enfants y périssaient. (Source : La mémoire du Québec)

L’abbé Claude Gosselin a souligné que des gens à Montréal ont aussi allumé des cierges cette fin de semaine en l’honneur des sept victimes de l’incident qui a secoué des gens au-delà des frontières de la province, sans toutefois préciser qui et où exactement.

Lucie Cormier à l'extérieur de l'église avec un bouquet de fleurs dans les bras.
La mère de Jean Lapierre, Lucie Cormier, était présente en compagnie de ses proches. Photo : Radio-Canada/William Bastille-Denis

Durant son homélie, l’abbé Gosselin a appelé les familles endeuillées à accepter les épreuves de la vie et à se tourner vers l’avenir. « Traverser un deuil, il n’y a jamais de fin, mais on peut se lever », dit-il.

«Le soleil se couche, mais il va toujours y avoir un lever de soleil.»– L’abbé Claude Gosselin

M. Gosselin s’est aussi inspiré du père de Lucie Cormier, qui était gardien de phare, pour imager la force de résilience des insulaires. « Même s’il y a eu le naufrage, le phare ne s’est pas écroulé. » À la suite de ces paroles, il y a eu une minute de silence.

 


Les paroissiens présents à la cérémonie étaient des membres des familles, des amis et voisins qui voulaient démontrer, par leur présence, leur solidarité, notamment envers la mère de Jean Lapierre. Lucie Cormier doit composer depuis un an avec la perte de nombreux proches. « J’ai beaucoup de pensées pour ma tante Lucie, spécialement son courage que j’admire », explique une membre de cette famille sur le parvis de l’église.

Une enseignante qui a bien connu les enfants de la famille Lapierre tenait aussi à être présente. « Ça fait place à une certaine sérénité et à l’acceptation. »

Église et voitures dans le stationnement
Environ 150 personnes ont assisté à la cérémonie dans cette église de l’île du Havre Haubert Photo : Radio-Canada

À la fin de la cérémonie, les paroissiens sont sortis en silence.

Un texte de Jean-François Deschênes

LA UNE : 10 cierges ont été allumés pour rappeler des tragédies qui ont secoué la paroisse de Saint-François-Xavier de Bassin. Photo : Radio-Canada/Jean-François Deschênes