Chasse au phoque : la sortie de Paul McCartney froidement accueillie

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Un porte-parole des chasseurs de phoques estime que l’ancien Beattle Paul McCartney a mieux à faire que de dénoncer leur gagne-pain.

Paul McCartney, ancien membre des Beatles, réclame encore une fois l’arrêt de la chasse commerciale au phoque sur la côte est du Canada. Dans une déclaration publiée par l’organisation Humane Society International, M. McCartney qualifie la chasse de « massacre insensé ». Il dit que les phoques connaissent une mort « horrible » pour que les chasseurs obtiennent leur fourrure.

Denis Longuépée, président de l’Association des chasseurs de phoque des Îles-de-la-Madeleine, affirme que cette sortie n’est guère étonnante.

« Chaque année, les groupes animalistes, dont la Humane Society, prennent des gens très populaires pour essayer de revendiquer l’arrêt de la chasse au complet. M. McCartney a déjà fait une sortie il y a plusieurs années. Là, ils sortent les reliques des boîtes pour essayer de taper encore sur la tête de certains citoyens qui essaient de gagner leur vie avec la chasse au phoque. Mais M. McCartney ferait beaucoup mieux de prendre conscience des vrais problèmes mondiaux, dont les enfants qui meurent de faim dans certains pays, que de l’augmentation du troupeau de phoques de l’est du Canada », lance Denis Longuépée.

Paul McCartney et son épouse Heather Mills, lors de leur passage au Canada en 2006Paul McCartney et son épouse Heather Mills, lors de leur passage au Canada en 2006.

L’ex-Beatle avait fait les manchettes en 2006 lorsque, photographié sur la banquise, il avait lancé un appel contre la chasse au phoque.

L’Union européenne, les États-Unis, le Mexique et plusieurs autres pays ont interdit les produits à base de phoque, à la suite de campagnes menées contre cette industrie.

La chasse a commencé dimanche au large de l’île de Terre-Neuve, au sud du Labrador et dans le golfe du Saint-Laurent. L’effort de chasse a diminué ces dernières années. Seulement 55 000 phoques ont été capturés l’an dernier, alors que le gouvernement fédéral avait établi le quota à 400 000 bêtes.

 

Crédit photo : Photo :  PC/Andrew Vaughan