Un an de réforme de l’assurance-emploi

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Le 6 janvier prochain marquera le premier anniversaire de la controversée réforme de l’assurance-emploi. Des mesures comme celle qui oblige les chômeurs à accepter un emploi situé à moins 100 kilomètres de leur lieu de résidence ou encore celle qui modifie le processus de contestation des décisions d’Ottawa, ont semé l’inquiétude. Voici un bilan de cette première année de réforme.

En avril 2013, des milliers de manifestants ont dénoncé la réforme de l’assurance-emploi à Montréal. Toute l’année, dans l’Est du Québec, les manifestations se multiplient. Les travailleurs saisonniers montrent du doigt la rigidité du gouvernement Harper.

« Ils ne nous feront pas arrêter. On va continuer à se battre jusqu’à ce que le gouvernement, au besoin, soit changé et qu’on ait quelqu’un de plus compréhensif », lance la porte-parole de la Table de concertation du Bas-Saint-Laurent contre la réforme de l’assurance-emploi, Suzanne Tremblay, lors d’un rassemblement.

En octobre, coup de théâtre : une fonctionnaire de Services Canada, Sylvie Therrien, est remerciée après avoir révélé l’existence de quotas de prestations à récupérer par les fonctionnaires auprès des chômeurs.

« On m’a employée pour débusquer la fraude, ce n’est pas ce que je faisais… J’en inventais pour pouvoir faire économiser au gouvernement jusqu’à 40 000 $ par mois », s’insurge Sylvie Terrien.

Toujours à l’automne, la Commission nationale d’examen sur la réforme de l’assurance-emploi, coprésidée par Rita Dionne-Marsolais et Gilles Duceppe, fait le tour de la province pour évaluer les impacts de la réforme.

En deux mois, les représentants de la commission organisent 21 tournées et épluchent 170 mémoires.

Mais les efforts sont vains :le rapport est froidement accueilli par Ottawa. « Le rapport de monsieur Duceppe n’a pas proposé grand-chose. Ils ont constaté que le système d’appui pour les chômeurs qui ne pouvaient pas trouver d’emploi était toujours en place », constate le ministre fédéral de l’Emploi et du Développement social, Jason Kenney.

M. Kenney considère qu’après un an, la réforme a fait ses preuves. « Toutes les données indiquent que la campagne de peur qui a été menée par certains était fausse et irresponsable. J’espère à l’avenir qu’ils penseront plus un peu avant de crier l’angoisse et l’incertitude pour les personnes », affirme-t-il.

Le ministre Kenney fait toutefois preuve de plus d’ouverture que sa prédécesseure, Diane Finley en se disant prêt à discuter avec Québec pour améliorer le programme de l’assurance-emploi. En attendant, les groupes de défense des chômeurs promettent de nouvelles actions contre la réforme.

 

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