La traçabilité : défi des pêches de demain

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La traçabilité sera au cœur des changements que devra apporter l’industrie des pêches pour se tailler une place dans l’assiette des consommateurs. La tendance est mondiale. Les consommateurs veulent maintenant savoir d’où proviennent les produits qui se retrouvent dans leur assiette.

C’est ce qui ressort du premier congrès sur les pêches et l’innovation qui s’est terminé, mercredi, à Gaspé.

Les pêcheurs de homard de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine ont déjà fait le saut. Il est déjà possible pour les amateurs de savoir où et par qui a été pêché le homard qu’il s’apprête à déguster. L’identifiant fixé sur les pinces permet au consommateur de remonter la chaîne jusqu’au pêcheur par le biais d’Internet.

Le programme influence favorablement les prix au débarquement, souligne Joël Berthelot, président du Regroupement des pêcheurs du sud de la Gaspésie. « Avec le logo de la traçabilité, explique M. Berthelot, on est allé chercher, environ, 40 ¢ de plus la livre. L’avenir s’en va vers ça. Les gens veulent manger de la qualité. »

Ce sont maintenant les pêcheurs de crevette qui souhaitent mettre en place des mesures semblables. Le président du Congrès pêche et innovation, Jean-Pierre Couillard, estime que c’est aux pêcheurs à démontrer que « de la mer jusqu’au consommateur le cheminement est fait de façon responsable ».

D’ailleurs le congrès a réuni pendant deux jours quelque 200 pêcheurs de la Gaspésie, des îles, de la Côte-Nord et des provinces maritimes. Pour les organisateurs de ce congrès, c’est première fois qu’un événement est organisé pour les pêcheurs. « S’il y a, souligne Jean-Pierre Couillard, un maillon de la chaîne qui est isolé, c’est le pêcheur. Il est isolé de la chaîne des transformateurs et là même chose pour la commercialisation et les consommateurs. »

Le congrès a donc été une occasion de réfléchir à un modèle pour rapprocher les pêcheurs de la chaine industrielle et commerciale.

Incidemment, un autre défi du monde des pêches est sa mise en marché. Le congrès a donc été aussi un lieu de réflexion pour que les fruits de mer et de poissons soient plus nombreux dans les assiettes.

 

Photo : Congrès pêche et innovations : la traçabilité