Le printemps, la saison préférée des amateurs d’ornithologie

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Au printemps, grands hérons, macreuses à bec jaune ou à front blanc, hareldes kakawi, garrots, petits passereaux et oiseaux de proie, entre autres, reviennent vers le nord pour offrir aux amateurs d’ornithologie le spectacle de la migration aviaire printanière.

Pour la biologiste responsable de l’éducation et de l’interprétation au Bioparc de la Gaspésie, Stéphanie Bentz, le printemps est une des meilleures périodes de l’année pour observer les oiseaux, surtout au mois de mai.

Beaucoup d’espèces, après avoir passé plusieurs mois au sud pour l’hiver, vont graduellement remonter vers chez nous, soit pour faire un arrêt dans notre région avant de remonter encore plus vers le nord, soit pour venir nicher ici, explique-t-elle.

Si on a des conditions climatiques ou des vents favorables, des vents du sud qui vont pousser les oiseaux à se déplacer, ils vont en profiter et se laisser porter par le vent pour arriver sur leurs aires de nidification ou leur halte migratoire, ajoute pour sa part Alexandre Terrigeol, directeur de l’Observatoire d’oiseaux de Tadoussac.

Un roselin poupré en santé.

Sur la Côte-Nord, la présence du roselin pourpré a été remarquée au cours des dernières semaines. (Photo d’archives) PHOTO : GETTY IMAGES / SYLVIE BOUCHARD

D’autres espèces, notamment de l’ordre des passereaux, arrivent elles aussi en Gaspésie, quoiqu’un peu plus tôt cette année, comme des parulines et des bruants. Des hirondelles ont aussi été observées dans le secteur de Bonaventure, indique Stéphanie Bentz.

Comme on a eu un hiver très doux et un printemps assez hâtif au niveau de la température, ce sont des espèces qui ont commencé à arriver tranquillement, ajoute la biologiste.

Une paruline obscure.

Une paruline obscure observée au parc Forillon (Photo d’archives) PHOTO : FRANCIS BORDELEAU-MARTIN

Des oiseaux de proie sont aussi observables dans la péninsule gaspésienne. Il y a le balbuzard pêcheur et le pygargue, dont on pourrait dire qu’ils n’ont pas quitté [la région] cet hiver. Et il y a aussi la crécerelle d’Amérique, un tout petit oiseau de proie qui commence à être observé, détaille Mme Bentz.

Le printemps est aussi, pour plusieurs espèces, le début de la période de reproduction, dit-elle. Deux comportements en vue d’attirer un partenaire sexuel, soit les chants et les parades nuptiales, rendent l’observation et l’écoute de certaines espèces plus faciles.

La plupart des oiseaux chantent toute l’année, mais il y a une intensification à ce temps-ci de l’année, précise Mme Bentz.

Fous de Bassan

La migration printanière est aussi le moment pour observer l’oiseau emblématique de la Gaspésie, le fou de Bassan, qui niche sur l’île Bonaventure, près de Percé, et aux Îles-de-la-Madeleine.

Un fou de Bassan est en plein vol tout juste au-dessus de la surface de l'eau.

Un fou de Bassan de l’île Bonaventure (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

La ponte des œufs se faisant à la fin du mois de mai et à la mi-juin, le début du mois de mai est, pour cette espèce, la période de prénidification où les couples en profitent pour s’alimenter et pour partir à la recherche de nourriture afin de faire des réserves avant la ponte.

Les fous de Bassan volent et se déplacent facilement et peuvent parcourir des centaines de kilomètres pour aller chercher leur nourriture favorite, souvent du poisson, comme du maquereau, du hareng, du capelan ou du lançon […]. C’est très fréquent de voir des fous de Bassan à Carleton ou à Maria ces temps-ci, explique Stéphanie Bentz.

LA UNE : Les fous de Bassan font partie des espèces d’oiseaux qui font de longues migrations pour revenir nicher dans le golfe du Saint-Laurent au printemps. (Photo d’archives) PHOTO : ALEXANDRE SHIELDS

PAR Marguerite Morin