L’avenir incertain de la pêche à la morue

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La consultation pour inscrire la morue à la Loi sur la Liste des Espèces en péril est maintenant terminée et Pêche et Océans Canada prépare son bilan. Entre temps, la pêche récréative est autorisée pour quelques semaines dans certains secteurs de l’Est du Québec.

À Sainte-Anne-des-Monts, les pêcheurs en profitent et tentent de capturer les cinq morues autorisées par jour de pêche. « Un soir, on était cinq pêcheurs. Il a fallu arrêter lorsqu’on en avait 25 », raconte l’un d’eux. « Cinq morues, ce n’est pas beaucoup, ajoute un autre amateur, ça ne vaut pas la peine, on en attrape, mais est toute petite. »

Pêche miraculeuse ou non, les biologistes sont d’avis que la petite morue pêchée à la ligne sur les quais en est une de moins, qui aurait pu servir à rétablir les stocks.

« Durant cette activité, la morue qui est principalement pêchée par des pêcheurs récréatifs, c’est de la jeune morue de quelques années, donc c’est de la morue qui ne pourra pas grandir, se reproduire », déplore le biologiste responsable des espèces en péril de l’Institut Maurice Lamontagne, Hugues Bouchard.

 En étant classée espèce en voie de disparition, la morue est toujours sous la loupe des scientifiques.

La consultation menée au cours des derniers mois pour inscrire la morue dans la Loi sur les espèces en péril a pour objectif d’accroître sa protection. Les pêcheurs s’y opposent, mais la population en général est d’accord.

C’est la ministre de Pêches et Océans Canada, Gail Shea, qui tranchera, en tenant compte des avis scientifiques et du compte-rendu de la consultation.

Les scientifiques doivent se rencontrer dans les prochains mois pour mettre à jour l’état des quatre stocks de morue dans la région de l’Atlantique. Ces avis devraient aussi guider la ministre Gail Shea dans sa décision.