Les phoques sont amphibies. Ils ont évolué de façon à pouvoir tirer avantage des richesses de la mer, tout en maintenant un lien étroit avec la terre ferme. Avec leurs pattes palmées, leur corps hydrodynamique et leurs surprenantes capacités de plongée, ils pourchassent les bancs de poissons, mais c’est sur terre, ou sur la glace, que les phoques se reposent, muent, donnent naissance et élèvent leurs jeunes.
Les phoques du Groenland, les plus fréquemment observés à cette période de l’année dans le Saint-Laurent, que ce soit du côté de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent ou de la Côte-Nord, vivent au rythme des glaces. Ils arrivent dans l’estuaire au moment de sa formation pour repartir vers l’Arctique lorsqu’elle disparaît, avec un départ temporaire au mois de février et mars pour la mise bas qui se fait sur la banquise au large des Îles de la Madeleine.
Début janvier 2015, le froid a envahi le Saint-Laurent et a permis la formation de glace. Les phoques profitent de ce substrat pour s’y reposer. Certaines années, la rareté des glaces contraint ces phoques à se reposer sur les berges, non loin des regards des riverains. Glace ou terre, cette situation est tout à fait normale et il importe de les laisser tranquille, car ils prennent des forces avant la mise bas.
Toutefois, il peut arriver qu’un phoque affaibli, blessé ou malade se repose sur le rivage. Si vous croyez que le phoque est en difficulté, contactez Urgences Mammifères Marins.
Crédit photo : © Renaud Pintiaux
Source : Baleines en direct