Négociations avec le syndicat des Métallos : Ultime proposition patronale : tout ça a assez duré !

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Le 7 avril dernier, en présence d’un médiateur fédéral, la CTMA a déposé une ultime proposition patronale dans le but d’arriver à une entente pacifique négociée. Pourtant, malgré les efforts considérables de la CTMA, le syndicat des Métallos ne veut rien entendre et poursuit son approche guerrière.

La direction de la CTMA est convaincue d’avoir mis des conditions de travail très intéressantes sur la table : «Nous sommes, encore une fois, très déçus de la mauvaise foi du syndicat à l’égard de la CTMA. On a la conviction d’avoir fait tout ce qu’on pouvait, depuis 14 mois, pour arriver à une entente gagnant-gagnant, mais le syndicat refuse catégoriquement de négocier. Tout porte à croire que ce qu’ils veulent réellement, c‘est exercer leur rapport de force même si cela nuit à l’ensemble de la population,» explique le directeur général Emmanuel Aucoin.

Et quelle est cette offre patronale ?

Depuis le début du processus en février 2014 et tel que spécifié par le syndicat lui-même, les négociations achoppent principalement sur le régime de retraite, les assurances collectives, les horaires de travail et le salaire.

Voici un résumé de l’offre patronale déposée :

  • Régime de retraite : L’employeur s’engage à rembourser en totalité le déficit accumulé et propose une cotisation de 7,5 % dans le nouveau régime de retraite. En contrepartie, l’employeur demande de transformer le régime actuel afin de ne plus assumer le risque de déficit futur. Il n’en demeure pas moins que 100 % des droits et bénéfices acquis avant la transformation du régime demeureront au bénéfice des 19 employés, ce qui coûtera environ 1,4 millions $ à la CTMA.
  • Assurances collectives : L’employeur s’engage à continuer d’assumer 100 % des primes pour toute la durée de la convention collective. Dans ce contexte où le régime est assumé en totalité par l’employeur, celui-ci souhaite devenir le gestionnaire de la police d’assurance, mais il est important de préciser que la CTMA s’engage à offrir au moins les mêmes bénéfices que ceux offerts par la police actuelle.
  • Horaires de travail : L’employeur consent à maintenir le statu quo quant à l’horaire de travail actuel (37.33 heures/semaine). Bien qu’une réorganisation des horaires avec une cédule de 40 heures/semaine aurait permis de bonifier de façon substantielle le revenu des officiers, avec une augmentation annuelle additionnelle de 3,5 %, l’employeur n’a pas d’objection à retirer cette proposition puisque c’est le souhait des employés. Soulignons que la CTMA s’est récemment entendue avec le syndicat des marins pour revenir à l’ancien horaire.
  • Salaire : L’employeur s’engage à offrir une augmentation salariale de 10 % sur cinq ans, ce qui est largement au-dessus des paramètres établis par la fonction publique. Il faut préciser que la masse salariale des officiers de la CTMA provient de contributions gouvernementales.

« Nous espérons qu’avec les détails de cette offre, la population pourra constater que nous avons fait tout ce qu’on peut pour arriver à une entente. Les officiers de la CTMA sont des salariés privilégiés du marché du travail, ils jouissent de conditions de travail enviables, et l’offre finale déposée permet d’améliorer globalement ces conditions, » affirme M. Aucoin.

« On va tout faire pour maintenir le meilleur service possible »

Devant le risque imminent d’un conflit de travail, la direction de la CTMA se prépare. Divers scénarios sont envisagés, notamment l’utilisation d’employés de remplacement, afin de préserver la saison touristique. «Nous sommes conscients de l’impact d’un conflit de travail sur l’économie des Îles, alors on va tout faire pour maintenir le meilleur service possible,» conclut M. Aucoin.

 

 

LA UNE : ctma.ca
Source : CTMA