Mylène Paquette : Rencontre avec le Saint-Laurent

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« Pourquoi suis-je ici, quand j’ai tout ça chez moi? », s’est demandé Mylène Paquette, en plein cœur de sa traversée de l’océan Atlantique. « Chez moi », c’est le fleuve Saint-Laurent, le long duquel 60% de la population québécoise demeure. Du 4 au 14 juin, on le fête au cours de la Semaine du Saint-Laurent.

« Sur l’océan, je faisais des rencontres avec des mammifères marins et j’avais la visite des oiseaux, et je me souviens m’être demandé pourquoi j’étais ici alors qu’il y avait déjà tout ça chez moi! » précise la rameuse.

« Bien évidemment, j’étais là pour l’aventure! Je ne me suis pas réellement posé la question bien longtemps. Mais c’est vrai qu’au départ, ce rêve m’attirait entre autres pour les découvertes que j’allais faire – les dauphins, les baleines, la faune, etc. – mais je me suis rendu compte que je les avais déjà observées lors de ma descente du fleuve Saint-Laurent en 2010 », raconte Mylène Paquette.

Cette descente de Montréal aux Îles-de-la-Madeleine, Mylène Paquette l’avait entreprise en attendant de pouvoir se lancer dans sa traversée de l’Atlantique Nord en solitaire. Ce devait être un simple entraînement et une occasion de visibilité, sans plus.

« Le Saint-Laurent m’a bien préparée pour ma traversée. Les conditions sont différentes de celles sur l’océan, bien entendu, mais j’ai quand même dû gérer mon bateau dans des vagues de 3 mètres et des 35 nœuds de vent », commente la rameuse.

« Mais surtout, ça m’a permis de m’amouracher du fleuve.

« C’est difficile d’aimer quelque chose qu’on ne connaît pas », pense l’ambassadrice du fleuve Saint-Laurent.

Apprivoiser le fleuve

Il y a les riverains, les pêcheurs, les plaisanciers, les adeptes de sports nautiques – des amoureux du fleuve qui connaissent ses recoins et ses humeurs – et il y a les autres, pour qui le fleuve se résume aux ponts, et à une vue pour les plus chanceux. Ces autres majoritaires.

Il est vrai qu’il n’est pas facile d’accéder à ce qui pourtant nous entoure. Le fleuve, on l’a négligé, on en abusé; on s’en est éloigné.

On parle de réappropriation du fleuve.

Je préfère y voir des retrouvailles.

On s’est perdu de vue pendant des années.

Le fleuve, ou bien on ne le voit plus, parce qu’il est toujours là, banalisé comme trame de fond d’un quotidien dont il ne fait pas vraiment partie, ou bien on ne le voit plus du tout, s’en protégeant par des berges inaccessibles au lieu de le protéger, lui. On oublie sa présence.

La 3e présentation de la Semaine du Saint-Laurent vous invite à le retrouver et, pourquoi pas, à en tomber amoureux, vous aussi.

« Pourquoi je n’étais pas ici, alors qu’il était juste là » que vous vous direz, dès que votre pagaie tranchera ses eaux froides.


Faits étonnants sur le fleuve Saint-Laurent

1600 kilomètres : longueur du fleuve des Grands Lacs à l’océan Atlantique

60% : la proportion de la population québécoise qui demeure sur ses rives

244 : nombre de ses affluents

25% : sa contribution mondiale en eau douce, en incluant les Grands Lacs

6 mètres: la hauteur que peut atteindre ses marées

87 : le nombre d’espèces de poissons d’eau douce dans le Saint-Laurent

7 : le nombre d’espèces de requin qui y vivent

80% : la perte de la superficie des milieux humides du Saint-Laurent depuis sa colonisation

3 : nombre de lacs fluviaux dans la partie québécoise du fleuve

Icône danger : le fleuve Saint-Laurent est l’une des voies navigables les plus dangereuses du monde.


La Semaine du Saint-Laurent

Quand : du 4 au 14 juin 2015

Où : à travers toute la province

Quoi : 40 activités gratuites

Site Web : https://www.semainedusaintlaurent.ca/

 

Photo Courtoisie Patrick Mével