En voie d’extinction, vraiment?

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Loin d’être en voie d’extinction, le phoque et le kangourou sont au contraire des animaux dont il faut contrôler la population pour éviter qu’ils ne deviennent des nuisances.

Le «Phoque Bardot burger» a créé toute une commotion au restaurant Côté Est de Kamou­raska, en 2013, lors de son introduction.

Le restaurateur voulait faire un pied de nez à la croisade de la Française Brigitte Bardot contre la chasse aux phoques et à l’embargo européen sur l’exportation de produits du phoque, aussi appelé loup marin. Après quel­ques menaces de mort, le nom du plat a été changé, mais le burger de phoque et de foie gras est resté.

Quand il relate cette anecdote, Réjean Vigneault, chasseur de phoque et propriétaire de la boucherie madelinienne Côte à côte, n’en revient pas de la désinformation sur la chasse au phoque.

Trop de phoques

«On n’est pas prêt de manquer de loups marins! lance-t-il. Il faut au contraire contrôler leur population. Ils sont actuellement plus de six millions ici et le quota annuel n’est que de 15 000 têtes par an.» Selon Pêches et Océans Canada, la population élevée de phoques est en partie responsable de la pénurie de morue.

Quant aux méthodes d’abattage, la tache rouge sur la banquise blanche fait une image spectaculaire, «mais si vous alliez dans les abattoirs, vous vous rendriez compte que les méthodes pour tuer les phoques sont plus qu’acceptables», dit Louis-Sébastien Roy, repré­sentant de Gibiers Canabec.

À l’autre bout du monde, l’Australie n’est pas non plus prête de manquer de viande de kangourou. Certaines espèces sont pourtant considérées comme des nuisances.

Skippy agressif

Rien à voir, semble-t-il, avec d’autres animaux en danger, comme l’éléphant, souvent tué uniquement pour son ivoire.

«On pense toujours au gentil Skippy de la vieille série télé, mais le kangourou est un animal agressif. En Australie, la surpopulation le pousse à s’approcher des villes. Ce n’est pas une bonne chose», dit Josée Rondeau, présidente de La maison du gibier.

Quant au crocodile, «la chasse est bien contrôlée», assure-t-elle. L’Australie limite d’ailleurs la quantité d’exportation de crocodile et d’alligators.

Du chameau… d’Australie

On aurait pensé manger du chameau provenant d’un pays africain comme l’Égypte ou le Maroc. Mais, pour l’instant, le continent africain n’a pas le droit d’exporter de viande au Canada.

«Aucune importation commerciale de produits à base de viande n’est autorisée à partir de pays africains», nous a confirmé par courriel l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

C’est pourquoi le chameau provient d’Australie, où des abattoirs et des distributeurs ont prouvé qu’ils respectaient les normes de salubrité en vigueur chez nous.

Crocodile africain

Étonnamment, on trouve pourtant sur le marché québécois du crocodile du Zimbabwe, un pays africain.

Ce n’est pas illégal, assure pourtant Gibiers Canabec, qui dit distribuer cette viande avec l’approbation de l’ACIA. L’Agence ne nous a pas rappelés pour nous expliquer cette apparente contradiction.

Cinq viandes bien acceptées ailleurs

Chien

  • Chine, Corée du Sud et Vietnam

Cochon d’Inde

  • Amérique du Sud

Pigeon

  • Moyen-Orient

Rat

  • Afrique et Asie

Singe

  • Afrique et Asie

 

 

LA UNE : Loup-marin (phoque) Photo Stéphan Dussault / Réjean Vigneault, chasseur de phoques