Un nouveau pensionnaire a fait son entrée à l’Aquarium et centre marin du Nouveau-Brunswick. Un pêcheur de Shippagan a fait don d’un homard jaune en début de semaine. La particularité de la bête est rare puisqu’on n’en retrouve qu’une sur dix millions.
C’est le pêcheur Clarence Chiasson qui a fait la découverte.
«C’est une anomalie génétique qui arrive assez rarement», explique l’interprète à l’Aquarium et centre marin du Nouveau-Brunswick, Gilbert Beaudin.
Source : TVA Carleton
Les visiteurs de l’aquarium sont souvent plus impressionnés par les homards bleus, mais parmi les colorés, ce sont les plus fréquents. On en retrouve un sur deux millions, comparativement à un sur dix millions pour les jaunes.
«Le homard n’est pas malade. C’est pareil comme un autre homard (…) Si vous le faisiez cuire, ça tournerait de la même couleur qu’un homard rouge», affirme Gilbert Beaudin.
«C’est une question de sélection naturelle parce que ce n’est pas un avantage pour eux d’être voyant dans le fond de la mer. La clé de la survie dans l’océan, c’est de voir sans être vu. C’est l’art du camouflage», ajoute le coordonnateur du développement du tourisme de l’aquarium, Laurent Robichaud.
L’Aquarium et centre marin du Nouveau-Brunswick a la plus grande collection de homards colorés au monde. On en compte une dizaine.
«Heureusement que les pêcheurs de la région sont tellement généreux que, quand ils capturent des homards de couleurs différentes, que ce soit jaune, calico tacheté ou même albinos, ils nous l’apportent à l’aquarium. Pour eux, c’est une fierté», mentionne Laurent Robichaud.
Les homards colorés sont plus fréquents depuis quelques années.
«C’est une question de chute de prédation. Les stocks de morue ont diminué. On a vu une apparition, à partir de ce moment-là, des homards de couleur», informe monsieur Robichaud.
Dans des conditions idéales, les homards peuvent vivre une centaine d’années. Âgé d’environ dix ans, le nouveau pensionnaire de l’aquarium en a donc pour longtemps encore.
