Les évaluations municipales plafonnent en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. C’est du moins ce que constatent les évaluateurs de Servitech qui dessert la MRC du Rocher-Percé et l’agglomération des Îles-de-la-Madeleine.
Stéphane Roy a réalisé l’évaluation municipale des deux derniers cycles triennaux de la ville de Chandler. Il explique que de 2013 à 2015, l’augmentation générale de l’évaluation était de 19 %.
La dernière évaluation pour 2016-2018 fait état d’une augmentation de 9 % pour les trois ans. Il constate le même phénomène à Percé et aux Îles-de-la-Madeleine. La croissance de l’évaluation municipale est la moitié de ce qu’on voyait avant, selon M. Roy.
« On ne voit pas encore de diminution générale », souligne l’évaluateur. Il rappelle toutefois que l’évaluation globale d’une municipalité est une moyenne.
«Quand je vous dis qu’il y a des augmentations moyennes de 1 % par année, il y a peut-être des maisons qui ont monté de 2 %, mais il y en a qui ont baissé de 2 %.»– Stéphane Roy, évaluateur pour Servitech
Servitech qui dessert plusieurs régions a noté un réel rattrapage du marché immobilier entre le début des années 2000 et 2010. « L’économie se portait bien, les taux d’intérêt ont fondu. La capacité de crédit était là, les prix ont monté », explique l’évaluateur.
Il y avait à l’époque, explique M. Roy, une grosse différence entre les marchés des grandes villes et le marché en région qui était sous-évalué.
Le portrait a toutefois bien changé. Les baby-boomers sont moins actifs sur le marché immobilier. En région, plusieurs quittent leur maison pour acheter ou louer un appartement, ce qui augmente le nombre de maisons à vendre sur le marché.
L’augmentation du prix de vente des maisons est maintenant plus près de l’augmentation du coût de la vie, relève Stéphane Roy. Selon lui, le marché est plus propice aux acheteurs.
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