Des scientifiques reconnaissent un risque potentiel lié à l’importation de homards vivants provenant de l’Amérique du Nord. Un comité scientifique européen s’est prononcé sur la demande de la Suède d’interdire l’espèce en Europe par crainte qu’il n’envahisse les eaux européennes et ne nuise à d’autres espèces.
Selon la Suède, l’importation de homards nord-américains vivants en Europe menace la survie d’espèces européennes puisqu’ils pourraient notamment propager des maladies ou des parasites.
Iris Petsa, attachée de presse pour les affaires environnementales, maritimes et des pêches de l’Union européenne, indique qu’il y aura d’autres consultations sur le sujet avant toute décision finale de la Commission européenne.
Pas de panique du côté canadien
Le président du cabinet GTA consultants en pêches, Gilles Thériault, indique que la décision de ce comité scientifique européen a donné « une certaine crédibilité » aux arguments de la Suède. Toutefois, l’heure n’est pas à la panique, selon lui.
« Je ne suis pas encore inquiet au point de paniquer. Mais on doit prendre ça très au sérieux. » – Gilles Thériault, président du cabinet GTA consultants en pêches
Gilles Thériault rappelle que ce rapport scientifique n’est qu’une étape dans le processus de décision qui pourrait aboutir à l’interdiction de l’importation de homard vivant nord-américain en Europe. Un comité fera ensuite des recommandations à la Communauté européenne pour qu’elle rende une décision finale. Tous les membres de la Communauté européenne devront se prononcer sur le sujet.
« Le Canada et les États-Unis auront l’occasion de faire des présentations au comité et de mettre leurs arguments de l’avant », explique le consultant.
Ce comité va déterminer s’il y a un danger, ainsi que les mesures à prendre si ce danger est avéré. « Cela pourrait aller jusqu’à bannir [l’importation de homard vivant américain], mais cela ne veut pas dire qu’il y n’a pas d’autres mesures qui pourraient être prises pour assurer une certaine sécurité pour les espèces locales », poursuit-il.
Malgré les preuves scientifiques avancées par la Suède et validées par le comité, l’Union européenne n’a pas encore pris de décision sur l’ajout du homard nord-américain à la liste des espèces exotiques envahissantes.
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