Les œufs au cœur d’un débat entre producteurs locaux et grandes chaînes

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Les difficultés que traverse la ferme avicole des Îles-de-la-Madeleine à cause d’une nouvelle politique de Sobeys soulèvent des questions autour de la place des producteurs locaux au sein des grandes chaînes d’alimentation.

Les grandes chaînes offrent souvent des produits essentiels en rabais, qu’ils vendent à perte afin d’attirer des clients en magasin.

Les marchands propriétaires d’épiceries se sentent parfois pris entre l’arbre et l’écorce, mentionne Marie-Christine Coulombe, propriétaire de la ferme Bococo d’Amqui.

Elle explique que les marchands n’ont souvent pas le choix de se tourner vers les oeufs de leurs bannières, qui exigent qu’ils s’approvisionnent chez elles s’ils veulent obtenir une compensation lorsque les oeufs sont offerts à perte.

« Le remboursement va juste être donné au marchand s’il achète les oeufs de Sobeys, explique-t-elle. Donc à ce moment-là, il se retrouve pris. Il se dit:  » Si je veux offrir un rabais sans faire de sous, il faut que j’achète de Sobeys donc je ne peux plus m’approvisionner au niveau local.  » Donc, c’est vraiment à ce niveau-là que ça devient difficile de rentrer en épicerie pour des volumes qui sont plus petits. »

La ferme des petits oeufs de New Richmond avait d’ailleurs tenté la vente directe dans les épiceries de la Baie-des-Chaleurs et vendait directement aux marchands au lieu de passer par l’entremise d’un regroupement.

Elle n’a pas pu faire compétition aux prix offerts par les grandes chaînes et a finalement été forcée de fermer ses portes.

D’après les informations de Léa Beauchesne
LA UNE : Élevage de poules pondeuses Photo : Reuters/Francois Lenoir