Éric Tabardel et Camille Heidelberger sont les premiers Madelinots à alimenter leur maison en énergie solaire.
Ils ont choisi de ne pas être autonomes, mais plutôt reliés au réseau d’Hydro-Québec. Ils profitent de l’option mesurage net, c’est-à-dire qu’une partie de l’électricité qu’ils produisent est injectée dans le réseau d’Hydro-Québec. En échange, la société d’État leur accorde des crédits sous forme de kilowattheures.
« Comme le solaire est effectif uniquement le jour, on voulait profiter de la fiabilité du réseau d’Hydro-Québec, explique Camille Heidelberger. Ça nous évite de s’équiper de batteries pour le stockage d’énergie. »
Le couple a agi par conviction. « Nous, on vient de l’extérieur des Îles et on savait que l’énergie était produite à partir d’une centrale thermique polluante, mentionne-t-elle. On aime cet environnement et on voulait faire notre part pour le protéger. »
Camille Heidelberger a travaillé avec l’Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE) pour savoir pour voir ce qu’il était possible de faire comme citoyens.
C’est une initiative citoyenne complètement appuyée par Hydro-Québec.
La Madelinienne d’adoption rappelle que l’option mesurage net est offerte depuis 10 ans et qu’une centaine de maisons en profitent sur le continent.
«La facture d’Hydro-Québec est au minimum, soit les frais d’abonnement. L’énergie solaire qu’on produit crédite l’électricité dont nous avons besoin quand notre système ne fonctionne pas, la nuit par exemple.» – Camille Heidleberger
« On fonctionne en complémentarité, ajoute-t-elle. Tout le monde est gagnant. »
Le couple espère rentabiliser son investissement dans plus ou moins 10 ans.
« L’idéal serait qu’Hydro-Québec en vienne à racheter l’énergie en argent et non en kilowattheures », ajoute Mme Heildelberger.
Un électricien des Îles a suivi une formation pour pouvoir faire l’installation avec M. Tabardel. Il a donc acquis cette expertise qui peut servir à d’autres.
Une verrière a aussi été aménagée pour capter davantage la lumière du soleil.
Le couple a également investi dans une voiture électrique.
Un texte de Brigitte Dubé, d’après une entrevue réalisée par Maude Rivard, à l’émission Au coeur du monde.
LA UNE : 14 panneaux solaires de 24 volts ont été installés Photo : page Facebook La Maison du skipper