Des scientifiques ont entamé une expédition d’une semaine dans les confins du golfe du Saint-Laurent, dans des profondeurs largement inexplorées. Au cours de la semaine, le robot mené par l’organisme Océana descendra jusqu’à 400 mètres de profondeur pour collecter des échantillons et des images.
Parmi les membres de l’organisation caritative internationale Océana se trouve Alexandra Cousteau, la petite-fille du célèbre océanographe français Jacques-Yves Cousteau. Elle est conseillère principale à Océana Canada.
« On connait mieux la surface de la Lune que nos fonds marins, qui est incroyable , dit-elle.
Selon elle, il est toujours important d’étudier ce secteur pour comprendre à la fois le fonctionnement des océans et la pêche commerciale.
« C’est très important de voir les espèces, les interactions qu’elles ont avec leur habitat pour savoir les endroits qu’il faut protéger pour pouvoir augmenter la pêche, la vie marine. »
L’expédition est partie de Québec le 23 août.
Des profondeurs inexplorées
« Personne n’a été jusqu’aux fonds marins avec ce genre de technologie », dit Robert Rangeley, directeur scientifique à Océana Canada.
Menée par cette organisation en partenariat avec Pêches et Océans Canada, l’expédition est au large depuis quelques jours, à bord d’un navire de la Garde côtière canadienne. Quatre zones seront explorées, dont le chenal laurentien supérieur et la fosse du Cap-Breton.
Les données amassées se concentreront à la fois sur les espèces commerciales et sur les espèces menacées.
Une étude plus précise
« Ce sera l’expédition visuelle la plus détaillée de l’histoire canadienne », affirme Alexandra Cousteau.
Le véhicule téléguidé submersible est conçu pour étudier l’habitat marin sans déranger les espèces qui y vivent, selon le directeur scientifique.
« C’est comme un robot qui se rend dans les fonds marins et prend des images à haute définition », dit Robert Rangeley.
Les vidéos pris par le véhicule sont diffusés en direct sur le site Web d’Océana.
« Puisque les océans nous appartiennent à tous, il y a du sens à ce que tous puissent voir ce qu’on va voir », dit Alexandra Cousteau.
Plusieurs vidéos sont déjà disponibles sur le site, montrant plusieurs angles de la faune marine.
Comprendre les événements récents
Même si l’expédition a été planifiée bien avant la vague récente de baleines noires mortes dans le golfe du Saint-Laurent, Alexandra Cousteau croit que ce travail contribuera à mieux prendre le pouls d’un écosystème en changement.
« Le travail qu’on fait maintenant, ça nous aide à comprendre ce qui se passe et des raisons pour lesquelles on peut avoir des mortalités comme on l’a eu cet été. Ce n’est pas le but de l’expédition cette semaine, mais j’espère que ce qu’on apprendra pourra nous aider à comprendre ces événements. »
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