Avertissement de la Garde-côtière pour 0,1 noeud au-delà de la vitesse permise pour le CTMA Vacancier

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Le CTMA Vacancier, le bateau de croisière qui relie les Îles-de-la-Madeleine au continent, a été interpelé par la Garde côtière canadienne samedi soir pour avoir dépassé de 0,1 noeud la limite de vitesse temporaire imposée pour protéger les baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent.

Les garde-côtes semblent appliquer avec beaucoup de rigueur les nouvelles mesures de protection d’Ottawa.

Samedi soir, le capitaine du CTMA Vacancier a reçu un avertissement radio alors qu’il se trouvait au large de la pointe gaspésienne et que le navire dépassait légèrement la vitesse permise qui est de 10 noeuds. Bernard Langford trouve exagéré cette intervention de la Garde côtière.

«Ils nous ont dit qu’ils nous avaient captés à 10,1. Que ça faisait quatre minutes qu’on avançait à 10,1 noeuds.» – Bernard Langford, capitaine du CTMA Vacancier

« Normalement, ils donnent un avertissement et ensuite ça peut être des amendes qui vont de 6000 $ à 25 000 $ », explique-t-il. Des avertissements auraient également été émis à plusieurs autres équipages.

Il s’agit du troisième avertissement que reçoit le capitaine du bateau de croisière depuis la mise en place de la mesure de protection. La première fois, la vitesse du navire était de 10,7 noeuds et la deuxième, de 10,4 noeuds.

Bernard Langford ne sait pas s’il recevra une amende, mais il s’attend à cette possibilité. « C’est certain que s’il y a des amendes, on va les contester. »

Il souligne que les conditions de navigation influencent considérablement la vitesse du navire.

Entrée au port de Cap-aux-Meules au moment où les réservoirs d'Irving étaient toujours en place.
Entrée au port de Cap-aux-Meules au moment où les réservoirs d’Irving étaient toujours en place.   Photo : Tourisme Îles de la Madeleine

Conséquences de la mesure de protection

La limite de vitesse a une incidence directe sur l’industrie des croisières, notamment du côté de Gaspé, où des navires annulent leur escale, faute de temps.

Le CTMA Vacancier a lui-même annulé ses arrêts prévus en août.

«On n’arrête plus à Gaspé et on arrive quand même plus tard aux Îles. Normalement, j’arrive aux Îles à 9 h. Là, aujourd’hui, je vais arriver à 14 h. Ça coupe les journées pour les excursions pour les touristes!» – Bernard Langford, capitaine du CTMA Vacancier

Le capitaine Langford explique également que le navire devient plus sensible à la houle lorsqu’il avance à basse vitesse.

« On a des stabilisateurs, mais c’est aucunement efficace à 10 noeuds. Ça fonctionne mieux à 15, 17 noeuds. Le bateau roule un peu plus. »

 

Un texte de Léa Beauchesne
LA UNE : Des navires de la CTMA Photo : Radio-Canada/Lisa-Marie Bélanger