7 trucs pour ne pas se faire avoir par les fausses nouvelles

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Vous êtes seul avec votre ordinateur ou votre téléphone dans le «Far web». Comment vous retrouver dans cette jungle de rumeurs, d’humour ou d’ironie, d’images truquées, d’informations incertaines ou carrément inventées?

Les fausses nouvelles suscitent beaucoup d’inquiétude à travers le monde, surtout depuis le référendum du Brexit et les élections présidentielles américaines de 2016. On ne connaît pas vraiment leurs effets réels, mais elles sont parfois autant partagées que des informations fiables.

Certains politiciens, au premier chef le président Trump, profitent de l’incertitude ambiante pour entretenir la confusion sur le vrai et le faux. Et personne n’est à l’abri : même les internautes plus avisés se font prendre un jour ou l’autre.

Heureusement, on commence à mieux comprendre les rouages de la désinformation à l’ère numérique. Facebook et Google essaient de limiter leur contribution à la propagation des fausses informations. Des spécialistes de la vérification de l’information, journalistes scientifiques et bibliothécaires ont aussi préparé des guides fort utiles pour les usagers.

VOICI QUELQUES CONSEILS

  1. Ralentir et réfléchir : Dans un environnement surchargé d’information, avec des milliers de voix qui s’expriment en même temps, surtout dans les heures chaotiques suivant un attentat ou une catastrophe, le risque de désinformation est particulièrement élevé. Il est normal de devoir attendre un peu avant d’avoir des informations vérifiées. Le guide de l’émission On the Media, de la radio publique de New York, est très bien fait, ainsi que ce document destiné aux jeunes du groupe HabiloMédias.
  2. Lire ou écouter avant de commenter et de partager : Les Québécois sont parmi les usagers les plus friands de Facebook, plateforme privilégiée pour les échanges sur l’actualité. Une photo, un titre nous fait réagir? Mieux vaut prendre quelques minutes pour lire le texte ou regarder la vidéo avant de participer à la discussion.
  3. Réfréner ses passions : Certaines nouvelles, certains sujets nous choquent particulièrement. On peut être tenté de rester dans notre « bulle » avec des gens qui partagent notre avis. Mais souvent, notre opinion n’est pas la seule valable et elle peut nous piéger. En faisant l’effort de s’exposer à des points de vue divergents, en discutant respectueusement avec des gens qui pensent autrement, on se protège mieux contre la propagande. À l’inverse, ce n’est pas parce qu’une opinion nous plaît qu’elle est juste ou bien défendue.
  4. Remonter à l’origine : D’où vient l’information? S’agit-il d’un site ou d’une chronique satirique? Que disent la page « Contact » et « À propos »? Quelle est la date de publication? Certaines rumeurs ou canulars ont été d’abord propagées par des sites humoristiques avant d’être reprises par des commentateurs influents ou des médias d’information.
  5. Multiplier ses sources d’information : Une vraie nouvelle sera généralement reprise par plusieurs médias. On apprend à l’usage à reconnaître les sources les plus fiables, pas seulement les médias réputés mais aussi des journalistes crédibles et des blogues spécialisés. En information comme en conditionnement physique, on développe son endurance et sa capacité par la pratique. Et il n’est jamais trop tard pour s’y mettre!
  6. S’appuyer sur des chasseurs de canulars : On peut vérifier en quelques secondes la validité d’une photo : a-t-elle vraiment été prise à l’endroit et au moment indiqué? Une vidéo peut elle aussi être truquée, même si cela demande une certaine expertise technique. On peut vérifier l’authenticité des informations grâce au site américain Snopes ou aux Décodeurs du journal Le Monde. Au Québec, le Détecteur de rumeurs de l’Agence Science-Presse, le Métroscope et le journaliste Jeff Yates font aussi de la traque aux fausses nouvelles leur spécialité.
  7. Rectifier ses erreurs : Malgré nos meilleurs efforts, nul d’entre nous n’est infaillible. Si on se rend compte qu’on a partagé une fausse nouvelle sur les réseaux sociaux, on la supprime et on la signale à notre réseau de contacts. C’est dur pour l’amour-propre, mais si on suit ces quelques conseils, ça ne devrait pas nous arriver trop souvent!

7 trucs pour ne pas se faire avoir par les fausses nouvelles

Colette Brin est directrice du Centre d’études sur les médias et professeure de journalisme à l’Université Laval.
Source: Fédération Internationale des Associations et Institutions de Bibliothèques (IFLA), 2017