Île-du-Prince-Édouard : Le retour du bar rayé réjouit les pêcheurs

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Le bar rayé, un poisson massif qui peut atteindre facilement deux pieds de long, a fait un retour prodigieux dans les eaux du sud du golfe du Saint-Laurent.  Son retour est salué par les amateurs de pêche qui, selon les horaires des marées, viennent mettre leur ligne à l’eau au quai de Cap-Egmont, sous l’assaut des moustiques voraces. 

René Arsenault, de Saint-Raphaël, est un des mordus de cette pêche qu’il a pratiqué lorsqu’il faisait la pêche au homard en Nouvelle-Écosse.  Maintenant qu’il a décidé de revenir faire son métier dans la région Évangéline, il s’intéresse à toutes les sortes de pêche récréative: la truite au printemps et maintenant le bar rayé.

«Pour mes appâts, j’utilise du maquereau mais chacun a sa recette», dit ce dernier qui, le jeudi 19 juillet, était accompagné de sa femme Colette, qui tenait elle aussi une canne à pêche.  «J’aime la pêche aussi, mais je viens seulement si je ne travaille pas le lendemain matin.  On peut être ici plusieurs heures», dit celle qui est abriée contre les moustiques mais qui a les pieds nus directement posés sur la roche.

Ce jeudi soir, vers 21 h 30, le quai de Cap-Egmont grouillait de monde.  Il y avait au moins une dizaine de pêcheurs, certains habitués et d’autres étant à leur première tentative.  Il faut dire que l’idée de ramener un gros poisson de plus de deux pieds de long en fait rêver plus d’un.

Le bar rayé a été abondant au cours du siècle dernier et ils sont à nouveau présents en grand nombre dans le sud du golfe du Saint-Laurent. Cependant, Dans les années 1990, la population de bar rayé a chuté à environ 3 000 à 5 000 géniteurs.  Toutes les pêches ont été fermées afin d’aider au rétablissement de l’espèce et ces mesures ont donné de bons résultats. Au cours des dernières années, la population de bar rayé a augmenté en flèche et son rétablissement extraordinaire est un franc succès.  En 2018, le ministère a estimé – avec une grande incertitude cependant – à environ 994 000 reproducteurs de bar rayé dans la rivière Miramichi Nord-Ouest, la rivière où ce poisson va frayer.

Une taille de capture maximale de 65 centimètres a été fixée pour protéger les grands reproducteurs qui produisent la plus grande quantité d’œufs. Une taille de capture minimale de 50 centimètres a été fixée pour minimiser la capture de poissons qui ne sont pas encore matures.  La limite de capture est de trois bars rayés par jour, ce qui constituerait un véritable festin.

La saison prendra fin le 31 octobre dans les eaux aux marées adjacentes, comme à Cap-Egmont.  Dans les eaux intérieures, la saison est plus courte.

 Par Jacinthe Laforest

LA UNE : René et Colette Arsenault vont souvent tirer leur ligne au quai de Cap-Egmont dans l’espoir de rapporter un bar rayé, un poisson qui a fait un retour fulgurant au cours des récentes années.