La Régie de l’énergie approuve le contrat d’approvisionnement en électricité dans l’archipel. Cependant, si le réseau électrique de l’archipel est raccordé au continent par un câble sous-marin d’ici dix ans, comme prévu, le projet éolien ne sera pas rentable.
Le parc éolien de la Dune-du-Nord pourrait entraîner des pertes financières de 4,8 millions de dollars à Hydro-Québec dans l’éventualité d’une mise en service du projet de raccordement des Îles-de-la-Madeleine au réseau intégré en 2025, précise-t-on dans la décision rendue le 22 octobre, à propos de l’entente intervenue entre Hydro-Québec et la Régie intermunicipale de l’énergie de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. 2025, c’est l’année où Hydro-Québec prévoit la mise en fonction d’un câble sous-marin entre le continent et l’archipel. Actuellement, une centrale au mazout fournit l’électricité aux Madelinots, au coût de 22,01 ¢/kWh. Le contrat éolien prévoit une production en deçà de 15 ¢/kWh. C’est quand même cinq cents de plus que le coût moyen d’approvisionnement en énergie éolienne. Par contre, lorsque les Îles seront raccordées au réseau d’Hydro-Québec par un câble, le coût d’approvisionnement sera encore plus bas. Dans ce contexte, affirme la Régie de l’énergie, pour que le parc éolien de 6,4 mégawatts puisse représenter une économie, il faudrait que le cable sous-marin soit en fonction au plus tôt en 2028-2029. Si c’est en 2030, la Société d’État économiserait 7,4 millions de dollars pendant toute la durée du contrat, soit jusqu’en 2039. De l’avis de la Régie, cela n’est cependant pas suffisant pour rejeter la demande d’approbation du contrat, conclut le document.
LA UNE : Le site de la Dune-du-Nord Photo : Radio-Canada/Philippe Grenier