Les investisseurs étrangers à l’assaut du homard acadien

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Les acquisitions d’usine de transformation de fruits de mer des Maritimes se multiplient depuis quelques années. Les nouveaux propriétaires sont en Chine, en Thaïlande ou aux États-Unis. Les Acadiens sont-ils en train de perdre le contrôle sur leur homard au profit d’entreprises étrangères?

Il est 21 h à l’aéroport Roméo-LeBlanc, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Des milliers de homards vivants sont embarqués dans un avion-cargo qui atterrira en Chine deux jours plus tard. Cette scène, bien qu’impressionnante, est plutôt banale dans les Maritimes. Des avions le ventre rempli de homards quittent Moncton ou Halifax presque tous les jours pour répondre à l’énorme appétit du marché asiatique. Avec une classe moyenne de 430 millions de personnes, la Chine à elle seule est devenue un marché incontournable. Dans sa mire : le homard canadien, la nouvelle tendance gastronomique. Pour l’instant, ce marché est une véritable mine d’or pour l’industrie des Maritimes. Dennis d’Entremont est propriétaire d’un vivier de homard à Pubnico-Ouest, en Nouvelle-Écosse. Les marchés étrangers sont devenus les plus lucratifs pour son entreprise familiale. « Les fêtes des Américains et le Nouvel An chinois, c’est mon plus gros temps de l’année », explique-t-il. Entre 75 % et 80 % de tout le homard qu’il pêche en hiver est destiné à l’Asie, le Nouvel An chinois tombant toujours entre le 21 janvier et le 19 février.

Une enquête de : Nicolas Steinbach
Un texte de : Anaïs Brasier
Photographies : Nicolas Steinbach
Édimestre : Monique Bourque