Rendez-vous loup-marin rend hommage à ses pionniers

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Lors de sa Soirée hommage, le Rendez-vous loup-marin a voulu souligner le travail et la passion d’un chasseur toujours très actif, Denis Éloquin, et a profité de sa dixième édition pour rendre hommage aux fondateurs du Centre d’interprétation du phoque qui a maintenant 25 ans, ainsi qu’aux fondateurs de l’Association des chasseurs intra-Québec qui elle a 35 ans. Parce qu’au fil des ans, de nombreuses personnes sont montées aux barricades pour défendre la chasse au loup-marin et pour rétablir les faits.

Denis Éloquin a une immense passion pour le loup-marin. C’est sa priorité, une nécessité! On dirait qu’il est né avec ça. Pour lui, un hiver sans loup-marin, ça ne passe pas. En fait, Denis est un homme passionné dans tout. On pourrait même dire que le mot « passionné » a été inventé pour un gars comme lui. C’est un travailleur acharné qui se donne à 100% et qui a de l’ambition. Ce bourreau de travail s’occupe avec tellement de passion et est si consciencieux, qu’il ne voit pas le temps passer. Il n’arrête jamais et est toujours en action. De la pêche à la chasse, récréative, expérimentale ou commerciale, d’entrevues dans les médias à la participation dans un documentaire, de représentation pour contrer la désinformation aux rencontres avec des ministres, il bouge! Et pourtant, il n’aime pas être à l’avant-plan, mais pour faire avancer la cause, il fonce. Denis Éloquin a toujours su relever les défis qui se présentaient devant lui et a démontré qu’il est un excellent capitaine à qui on peut se fier. Nous le remercions d’être l’un des derniers des Mohicans pour la cause de la chasse au loup-marin!

Aujourd’hui, après vingt-cinq ans d’interprétation, c’est aux fondateurs de ce centre que nous rendons hommage. L’idée a germé au début des années 90. Les campagnes antichasse avaient détruit l’industrie du loup-marin et la réputation des gens d’ici. La situation semblait perdue. À force de travail et de discussion, le projet a avancé et, le 23 juillet 1991, un groupe a tenu la réunion de fondation du Comité provisoire de la Fondation Willie Deraspe pour le centre d’interprétation du phoque et ils ont convenu de « promouvoir et de mettre en valeur le produit du phoque par la création d’un centre d’interprétation faisant le point objectivement sur les deux formes d’exploitation de celui-ci, soit la chasse et l’observation sur la banquise. » Le Centre ouvre ses portes en 1994 et, dès le départ, on choisit de présenter les faits, de donner la parole aux gens des Îles. On laisse une large place au phoque du Groenland dont la chasse est au cœur de la controverse. De plus, on traite des traditions liées au loup-marin et des enjeux de la surpopulation de phoques et on présente l’exploitation de la viande, de la fourrure et de l’huile. Fondateurs du Centre d’interprétation du phoque, on ne peut tous vous nommer, mais nous vous rendons hommage et nous vous remercions. Vous avez créé une vitrine importante pour la transmission du patrimoine madelinot et de la vérité.

L’Association des chasseurs de phoques intra-Québec a trente-cinq ans. Elle fut incorporée le 28 avril 1983. Mais lorsque l’on consulte les archives de l’Association, on se rend compte que, bien avant cette date, une armée de volontaires montait déjà aux barricades afin de défendre les intérêts des chasseurs et de contrer la controverse causée par la présentation du film Les grands phoques de la banquise, en 1964. On a retrouvé des procès-verbaux de l’Association des chasseurs de loups-marins, premier nom de l’Association, datant de 1972, mais en fouillant dans les archives, on constate que les fondateurs ont été actifs avant cela. Il est difficile de dire avec certitude la date des premiers travaux, mais il n’est certainement pas exagéré de dire que cela fait près d’un demi-siècle que les Madelinots se battent pour faire mieux percevoir et mieux comprendre cette chasse ancrée dans leurs mœurs. Et chaque geste compte. On ne peut nommer tous ceux et celles qui, au fil des ans, ont fait avancer l’Association et la cause, mais nous voulons les remercier et souligner leur courage, leur combativité et leur détermination dans un dossier des plus controversés. Malgré les mensonges et les menaces, il y a un demi-siècle, dans un climat difficile, ces gens ont osé affirmer haut et fort l’importance de cette chasse, sa légitimité et même sa nécessité pour l’équilibre de l’écosystème marin. Grâce à ces combattants, ces fondateurs, on peut encore chasser et espérer développer une industrie florissante avec le loup-marin.

Depuis 2010, le Centre d’interprétation du phoque (CIP) et l’Association des chasseurs de phoques intra Québec (ACPIQ) collaborent pour organiser le Rendez-vous loup-marin en incluant la fine cuisine, les arts, l’artisanat, le tourisme et l’industrie.

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Photos : © Facebook – Joël Arseneau

Le Rendez-vous loup-marin est un événement unique et rassembleur pour vivre et comprendre la réalité qui entoure ce mammifère marin, aux Îles de la Madeleine.

LA UNE : Jonathan Vigneau, président de l’ACIPQ, Denis Éloquin, récipiendaire de l’hommage et Réjean Vigneau, ami de Denis, qui fut le lecteur de l’hommage. Comme cadeau, nous avons remis un magnifique hakapik sculpté par Normand Lapierre.

Source : Rendez-vous loup-marin