L’érosion dans les secteurs de Cap-aux-Meules et de La Grave

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Screen Shot 2019-04-26 at 14.47.15Comme chaque printemps, avec les températures plus douces et le dégel, des morceaux de falaises de grès tombent à la mer. Ce phénomène naturel, grandement amplifié par les changements climatiques, a forcé dernièrement la Municipalité à fermer une nouvelle section de la piste cyclable juste derrière le bâtiment de Service Canada. Comme l’an passé, des barricades ont été installées pour dévier le sentier et assurer la sécurité des utilisateurs. Si l’on ajoute cette section à celles déjà fermées, dont la plus importante se situe derrière le cimetière de la paroisse SaintAndré, on peut dire que le sentier est de plus en plus morcelé et fragilisé.

Les derniers effondrements font en sorte que la falaise se rapproche d’un bâtiment imposant dont le propriétaire a signifié ses inquiétudes à la Municipalité qui, à son tour, a fait un signalement au ministère de la Sécurité publique (MSP). Comme c’est la procédure, le MSP a aussitôt dépêché sur les lieux des spécialistes afin de faire une évaluation de la situation.

Screen Shot 2019-04-26 at 14.47.41La falaise de Cap-aux-Meules est ciblée à titre de secteur d’intervention prioritaire. Le MSP travaille actuellement sur un projet d’entente (protocole d’aide financière) qui permettrait à la Municipalité de stabiliser l’ensemble de ce secteur, c’est-à-dire la section entre le bâtiment de Service Canada et les bassins d’épuration de Cap-aux-Meules. En attendant, si des
bâtiments se retrouvent dans une situation de risque de danger imminent, d’autres programmes spécifiques du MSP peuvent aider les propriétaires à intervenir, soit par de la protection, du déplacement ou même de la démolition avec dédommagement. Il n’existe cependant aucun
programme associé à la protection d’infrastructures récréatives comme la piste cyclable.

La Grave
Le dossier de La Grave, qui a également été priorisé par la Commission permanente sur l’érosion des berges et le conseil municipal, avance toujours. Les travaux préparatifs, qui incluent l’obtention des autorisations environnementales, s’annoncent assez longs et complexes. L’ouvrage proposé par les spécialistes du ministère et pour lequel il offre plus de 4 M$ à la Municipalité consiste à déposer plus de 35 000 m3 de galets sur la plage et dans l’eau. Des études environnementales exhaustives nécessitant des mois de relevés terrains et d’analyse devront être faites au préalable. Les Services techniques travaillent actuellement sur les devis d’appels d’offres et certains seront lancés sous peu. L’objectif est toujours de réaliser des travaux à l’automne 2020 en sachant qu’il est possible que ceux-ci ne puissent se réaliser qu’en 2021. En attendant, s’il devait arriver des situations de conditions météorologiques extrêmes causant des dommages importants (on ne le souhaite pas), les différents ministères disposent toujours d’outils et de programmes spécifiques permettant d’agir plus rapidement en situation de crise.

Les changements climatiques et les conséquences qu’ils entrainent sur notre territoire sont devenus très préoccupants et beaucoup d’effort y est consacré actuellement. Avec des ressources financières limitées, il est évident que notre communauté sera confrontée dans l’avenir à faire des choix difficiles face à un recul des côtes qui s’accélère d’année en année.

Quand on observe un taux de recul de 14 mètres (45 pieds) entre novembre 2017 et novembre 2018 dans le secteur de la Pointe de Havre-aux-Maisons, il faut se rendre à l’évidence que notre territoire se modifie rapidement et que les prévisions des experts, qui pouvaient nous sembler
alarmantes il y a quelques années à peine, semblent vouloir se concrétiser.

Source : muniles.ca