À la mi-mai, des images d’oursins morts, flottants à la surface de l’eau, ont circulé sur les réseaux sociaux. Durant la même période, la présence de coquilles vides d’oursins en quantité surprenante sur les plages a aussi été signalée à l’Institut Maurice-Lamontagne.
Une forte tempête? Un printemps trop rigoureux? Une coïncidence? Non, ce sont des mortalités anormales, tranche Bernard Sainte-Marie, spécialiste des invertébrés et chercheur à l’Institut Maurice-Lamontagne (IML). Bernard Sainte-Marie n’a pas pu mettre la main sur des échantillons pour déceler des maladies. Il demeure toutefois convaincu que la mort des oursins est liée à un autre phénomène observé un peu plus tôt, au début du mois de mai. Un phénomène qui, à première vue, n’a rien à voir avec les oursins. Entre le 30 avril et le 2 mai dernier, les scientifiques de l’IML ont en effet observé une baisse de salinité exceptionnelle au sud de l’estuaire. On a enregistré les plus bas niveaux de salinité depuis que l’institut existe. Pendant trois jours, ç’a été des salinités inférieures à 20 parties pour 1000 , rapporte Bernard Sainte-Marie.
LA UNE : Avec une paire de bottes, on peut se rendre au plus bas de la marée et apercevoir des oursins. Photo: Courtoisie Musée /Exploramer