Excursion solaire aux Îles-de-la-Madeleine

Publicité

Articles similaires

Le CISSS des Îles n’abandonne pas son projet de logements

Le Centre intégré de santé et de services sociaux...

L’ancien porte-parole de la SQ Claude Doiron subira un procès

L’enquête préliminaire de l’ancien porte-parole de la Sûreté du...

Pêche à l’appât du maquereau : « On est oubliés », disent les pélagiques

Après l’annonce par Pêches et Océans Canada de la réouverture...

Les 35 ans d’Attention FragÎles

L'organisme Attention FragÎles, désormais reconnu comme conseil régional de...

Dans le cadre de ses Ateliers Énergisants, l’AMSÉE (Association Madelinienne pour la Sécurité Énergétique et Environnementale) a tenue une Excursion solaire samedi le 31 août, consistant en une visite de trois maisons productrices d’énergie solaire.

Le parcours a débuté avec la visite de la résidence de John Arsenault, nouvellement autoproducteur en réseau autonome, avec pas moins de 28 panneaux solaires photovoltaïques, pour une puissance totale de 8,4 kW. Depuis avril 2019, dans le cadre de l’option tarifaire mesurage net, la maison de monsieur Arsenault est ainsi devenue la plus grande productrice d’énergie renouvelable aux Îles-de-la-Madeleine!

Le parcours s’est poursuivi au Domaine des Salanges, une installation en autonomie énergétique complète, puis avec La Maison Solaire, première autoproductrice en réseau autonome au Québec. L’Excursion se déployant de Havre-aux-Maisons à Havre-Aubert, les déplacements ont été assurés par des membres de l’AVÉQ qui ont offert pour l’occasion des places en covoiturage dans leur voiture électrique. «Notre objectif est de faire découvrir trois projets de démonstration solaire aux Îles et de bien faire comprendre la différence entre autoproduction et autonomie. Nous voulons aussi favoriser les échanges d’informations entre participants et avons bon espoir que l’activité stimulera l’apparition de nouveaux projets solaires sur l’archipel» affirme Camille Heidelberger, chargée de projet pour l’AMSÉE et directrice régionale de l’AVÉQ. «Mais on a aussi profité de l’occasion pour faire expérimenter la mobilité électrique et le co-voiturage!» ajoute-t-elle.

L’énergie solaire connaît déjà de plus en plus d’intérêt au Québec et aux Îles-de-la-Madeleine, d’autant plus que depuis un an, un nouveau tarif s’offre aux autoproducteurs en réseau autonome. Les clients d’Hydro-Québec produisant de l’électricité renouvelable et qui l’injectent dans un réseau autonome reçoivent des crédits monétaires à appliquer sur leur facture d’électricité. Sur l’archipel, ces clients reçoivent ainsi 17¢ le kWh et ceux de l’Île d’Entrée 33¢, comparativement à 8¢ ailleurs.

Monsieur Arsenault témoigne: «Je considère mon installation solaire comme un placement puisque, mis à part les frais fixes, je parviens maintenant à effacer mes factures de consommation d’électricité.» Selon lui, le risque est relativement faible et les revenus sont pratiquement garantis, sans compter que la durée de vie des panneaux solaires est garantie pour plusieurs décennies. Il prévoit ainsi un retour sur investissement sur 12 ans et, en absence de crédit d’impôt, sur environ 14 ans.

Marianne Papillon, présidente de l’AMSÉE, se désole que le gouvernement ait aboli le crédit d’impôt Réno-Vert partout au Québec, même en réseau autonome où il aurait pourtant été avantageux de le maintenir. «Nos institutions sont prêtes à financer ici des installations éoliennes majeures, même à 6 ans du raccordement, alors leur soutien aux installations solaires individuelles est d’autant plus attendu» explique-t-elle.

 

LA UNE : John Arsenault, nouvel autoproducteur devant sa résidence solaire. © AMSÉE
Source : AMSÉE