Depuis 10 ans, les stocks de hareng sont en déclin dans le golfe du Saint-Laurent. 2019 a été une année désastreuse pour les professionnels de l’industrie. La question d’un moratoire sur la pêche au hareng a été soulevée.
«La saison 2019 a été catastrophique, je n’ai eu aucune prise pendant toute la saison, pendant quatre semaines de pêche,» soutient le pêcheur Stephan LeBlanc. Il a décidé de ne pas remettre ses filets à l’eau, pour la saison du hareng, en 2020. À ses yeux, il faudrait arrêter temporairement cette pêche si l’on ne veut pas que l’espèce disparaisse. Il aimerait voir un moratoire sur le hareng du printemps, comme celui qui existe déjà pour la morue. Plus de 2000 pêcheurs sont détenteurs d’un permis de hareng dans le sud du golfe du Saint-Laurent, mais il y a de moins en moins de harengs dans ces eaux. Selon Pêches et Océan, le hareng se trouve sous le seuil critique de rétablissement rapide de sa population, depuis quinze ans. En 1995, on atteignait un sommet de 93 471 tonnes de hareng débarquées en Atlantique, alors qu’en 2017 les débarquements étaient seulement de 20 523 tonnes.
LA UNE : En 1995, on atteignait un sommet de 93 471 tonnes de hareng débarquées en Atlantique. En 2017 les débarquements étaient seulement de 20 523 tonnes. PHOTO : PREMIÈRE NATION HEILTSUK/ICI RADIO-CANADA