Les stocks trop élevés de crevettes dans les entrepôts des usines retardent le départ des crevettiers.
La saison de pêche qui a été lancée le 1er avril n’a pas encore véritablement commencé pour la majorité des pêcheurs et des transformateurs. Quelques pêcheurs alimentent les poissonneries de la province en crevettes fraîches, mais la demande sur les marchés d’exportation est quasi inexistante. Les principaux acheteurs européens ont interrompu leur commande en septembre, car les pêcheurs et les transformateurs attendaient le renouvellement de leur certification de pêche durable de la Marine Stewardship Council (MSC). Les stocks de crevettes nordiques congelés se sont accumulés. La certification a été récupérée la semaine dernière, mais entre-temps le coronavirus est venu freiner la reprise des ventes. Les industriels préviennent déjà que les prix seront à la baisse lors de la reprise des activités. Le directeur de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, Jean Paul-Gagné, explique que ce ne sont pas seulement les usines du Québec qui ont des stocks en surplus, mais aussi celles de l’Europe. Le directeur de l’Office des pêcheurs de crevette de Gaspé, Patrice Element, mise sur un départ plus tardif pour aider les pêcheurs à obtenir un meilleur prix. En espérant que les conditions de marchés s’améliorent, commente M. Élément. Les pêcheurs ne s’attendent pas à reprendre la mer avant le début ou la mi-mai.
LA UNE : La plupart des crevettiers sont demeurés à quai jusqu’à maintenant en attendant de meilleurs prix avant de démarrer la saison. PHOTO : RADIO-CANADA
