Le pêcheur René Frigault, de Bas-Caraquet, n’en croyait pas ses yeux : il avait devant lui, en pleine mer, une immense tortue.
Mercredi, en après-midi, l’équipage du Tasha-Derick vient de quitter le port de Grande-Rivière, en Gaspésie, après la saison de pêche au hareng. Direction : Caraquet. «On a embarqué notre matériel pour traverser de ce bord-ci de la baie, raconte-t-il. En traversant, à peu près à 4 milles du quai j’ai vu cette affaire-là qui flottait à la surface. Je me suis rapproché pour voir ce que c’était. Quand j’ai vu que c’était une tortue, j’étais vraiment impressionné.» Il explique qu’il a rapproché le bateau tout doucement pour être en mesure de faire une photographie. «On a dit : »oh, mon Dieu! Une tortue! » Ce n’est pas souvent qu’on voit ça dans la Baie-des-Chaleurs. Surtout cette grosseur-là. Je dirais six pieds en rond. Puis, un poids de 400 livres garanti. Ce n’était pas une petite pièce.» «On aurait pu embarquer dessus pour prendre une drive,» ajoute-t-il à la blague. «On l’a laissée tranquille et on est repartis.» – René Frigault, pêcheur de Bas-Caraquet La tortue luth, qui se nourrit beaucoup de méduses, est la plus grande de toutes les tortues dans le monde. Elle est également inscrite comme une espèce en voie de disparition. «Il y a un de mes amis, un pêcheur d’expérience, qui m’a suggéré de m’acheter un billet de 6/49, lance-t-il. Ce matin, je me suis levé et je suis allé m’acheter un billet de 6/49. J’ai tenté ma chance.»
LA UNE : La tortue luth photographiée par René Frigault au large de Grande-Rivière, en Gaspésie. PHOTO : RENÉ FRIGAULT