Mode : Des vêtements aux algues qui absorbent le CO₂

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Dans le cadre de la Fashion Week de Paris, la marque DS Automobiles s’est associée aux créateurs de mode EGONlab. et au studio de design Post Carbon Lab. À la clé, une ligne de vêtements capables d’absorber le CO.

ADN

L’idée ne réglera pas le problème de la surproduction textile, mais pourrait contribuer à dépolluer nos villes. Lors de la Fashion Week de Paris, la marque DS Automobiles a dévoilé une ligne de vêtements minimaliste en collaboration avec le label de mode émergeant EGONlab. et le studio de recherche et de design londonien Post Carbon Lab.

Des vêtements vivants

La collection de quatre vêtements – un bombers, un trench-coat et deux t-shirts – se veut plus durable : elle a été conçue à l’aide d’un revêtement photosynthétique aux algues capable d’absorber le dioxyde de carbone et de rejeter de l’oxygène. La couche d’algues, apposée sur le textile, est composée d’ingrédients naturels, notamment de nutriments dérivés de plantes, de levures, de minéraux et d’eau.

 

« Le processus vise à reproduire ce que la nature fait déjà mais sur les textiles, explique le studio Post Carbon Lab à Dezeen. Quant au processus de revêtement, il a pris entre sept et dix semaines », le temps (pour les quatre vêtements) d’absorber l’équivalent d’1,45 kilogramme de CO, soit une valeur comparable à ce qu’un chêne de 6 ans capturerait en l’espace de six mois.

Traiter ses vêtements comme des plantes

Bien sûr, on oublie le lavage en machine ! Composés de micro-organismes, les vêtements doivent être entretenus à la main avec un détergent à pH neutre. Comme une plante, ils doivent prendre le soleil et être brumisés régulièrement car la quantité de carbone capturé dépend de la santé des algues.

De quoi changer radicalement notre rapport à la mode et penser nos habitudes quotidiennes au rythme de la nature. Comme nous pourrions un jour stocker nos données dans de l’ADN de plantes (plutôt que dans des data centers énergivores), nos vêtements pourraient tisser des relations plus symbiotiques avec l’environnement.

Une hypothèse que la chercheuse irano-canadienne Roya Aghighi partage avec son projet de textiles aux cellules d’algues Biogarmentry : si nos vêtements deviennent des « êtres dépendants », nous construirons avec eux « une relation plus intime en prenant soin d’eux ». En France, des entreprises conçoivent aussi des puits de carbone aux algues pour absorber certaines particules polluantes en milieu urbain, mais pour le moment, ce type de technologie reste encore expérimental.