Transition énergétique aux Îles : une décision d’ici quelques mois

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Les Madelinots et Madeliniennes connaîtront d’ici quelques mois le scénario retenu par Hydro-Québec pour assurer la transition énergétique des Îles-de-la-Madeleine, selon le ministre Jonatan Julien, qui assure que la population sera consultée avant l’annonce finale.

 

La semaine dernière, j’avais une rencontre spécifique avec tous les gens techniques d’Hydro-Québec qui travaillent sur le dossier. Ils ont travaillé 4-5 scénarios, rappelle le ministre responsable de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Jonatan Julien.

De retour d’une visite de deux jours sur l’archipel, il affirme qu’un scénario final sera bientôt retenu pour assurer la transition énergétique des Îles.

Je sais que ça fait un certain temps qu’on le dit, mais d’ici quelques mois on va venir présenter les pistes de solutions, les meilleurs scénarios aux gens des Îles pour une prise de décision, indique le ministre Julien en entrevue à l’émission Bon pied, bonne heure.

Au départ, Hydro-Québec avait prévu déposer les résultats de son analyse au printemps 2021, avant de repousser cette échéance à l’été.

Après le retrait de l’option d’un parc éolien à Havre-Aubert, qui avait suscité la grogne de la population lors de la première consultation menée à l’automne 2020, Hydro-Québec étudiait cinq scénarios :

  • Installer un câble sous-marin pour raccorder les Îles au réseau continental d’Hydro-Québec
  • Construire un parc solaire jumelé à des batteries de stockage
  • Convertir la centrale thermique au gaz naturel liquéfié
  • Construire une nouvelle centrale thermique alimentée à la biomasse forestière
  • Utiliser un combustible carboneutre pour remplacer partiellement ou totalement l’approvisionnement en mazout de la centrale actuelle

L’été dernier, Hydro-Québec avait réitéré que le raccordement l’archipel au réseau hydroélectrique continental par câbles sous-marins, était toujours considérée comme l’option privilégiée, malgré une hausse des coûts du projet.

Or, Jonatan Julien assure qu’aucun scénario ne sera imposé par Hydro-Québec contre la volonté de la population des Îles et que cette dernière sera consultée avant l’annonce officielle.

«À la fin, je vais avoir une approche pragmatique et Sophie Brochu a la même approche. Je ne veux pas que ce soit des idées préconçues du genre :  »On a la solution et après ça, on va vous démontrer que c’est la bonne ».» – Une citation de :Jonatan Julien, ministre responsable de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Je crois que l’analyse de tous les scénarios devait être faite et bien faite, avec des conclusions mesurées pour dire :  »La meilleure solution, selon les critères qu’on s’est donnés, c’est celle-là. » Il faut en convenir tous ensemble, insiste-t-il.

Changer d’approche pour freiner l’érosion

Le ministre a également profité de sa visite pour discuter du dossier de l’érosion des berges avec le maire des Îles, Jonathan Lapierre.

Il se défend de dire que la somme de 45 millions octroyée par son gouvernement pour contrer l’érosion dans l’ensemble du Québec est insuffisante. M. Julien croit plutôt que c’est l’approche du ministère de la Sécurité publique, dirigé par Geneviève Guilbault, qui doit être revue.

millions sur 10ans, donc c'est pas que les sommes momentanées sont insuffisantes. Sur le premier 45millions, les Îles ont eu 16millions. Mais Jonathan Lapierre me dit : '' On aurait besoin de plus de prévisibilité pour pouvoir le regarder sur une période de 10ans, à peu près à 8millions par année, parce qu'on veut pouvoir planifier les travaux de manière structurée''","text":"Ce que souhaitent les Îles, c'est 80millions sur 10ans, donc c'est pas que les sommes momentanées sont insuffisantes. Sur le premier 45millions, les Îles ont eu 16millions. Mais Jonathan Lapierre me dit : '' On aurait besoin de plus de prévisibilité pour pouvoir le regarder sur une période de 10ans, à peu près à 8millions par année, parce qu'on veut pouvoir planifier les travaux de manière structurée''"}}">Ce que souhaitent les Îles, c’est 80 millions sur 10 ans, donc c’est pas que les sommes momentanées sont insuffisantes. Sur le premier 45 millions, les Îles ont eu 16 millions. Mais Jonathan Lapierre me dit :  » On aurait besoin de plus de prévisibilité pour pouvoir le regarder sur une période de 10 ans, à peu près à 8 millions par année, parce qu’on veut pouvoir planifier les travaux de manière structurée » , explique le ministre.

C’est peut-être un changement de vision qu’on doit apporter. Je vais en parler à Geneviève Guilbault, peut-être que la perspective aux Îles, ce serait de travailler non pas la sécurité immédiate, mais dans une perspective à long terme pour atténuer fortement les enjeux d’érosion. J’aime bien cette vision et je vais la partager avec mes collègues, assure M. Julien.

La transition énergétique des Îles-de-la-Madeleine, qui sont actuellement alimentées par une centrale thermique au mazout, doit se faire d’ici 2025 (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE