Les homardiers réclament plus de 2 M$ aux transformateurs

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L’Office de pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine ira en arbitrage auprès de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) pour contester les prix versés aux pêcheurs lors de la saison 2020.

L’Office considère que les homardiers madelinots n’ont pas reçu un juste prix de la part de leurs acheteurs pour les troisième, quatrième et cinquième semaines de pêche.

La coordonnatrice de l’Office de pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine, Nadine Cyr, explique que les pêcheurs madelinots ont évalué que les autres flottilles du golfe ont eu droit à des prix supérieurs durant cette période.

La demande totalise 2,1 millions de dollars.

Plusieurs rencontres de négociations et deux séances de conciliation ont eu lieu entre l’Office des pêcheurs et l’Association québécoise de l’industrie de la pêche.

La demande d’arbitrage a été déposée le 16 septembre dernier.

La Régie des marchés agricoles entendra les parties le 25 janvier. La séance sera diffusée sur le web.

Par ailleurs, lors de son assemblée générale, vendredi, l’Office de pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine a décidé de financer une étude sur les coûts de la pêche d’une livre de homard.

Les dépenses des pêcheurs ont beaucoup augmenté au cours des dernières années et les pêcheurs ont besoin de connaître le prix de base, explique Pascal Chevarie, président de l’Office. Si une année, ils nous proposent 4 $ la livre pour le homard, est-ce qu’on peut aller en mer à 4 $ la livre? C’est important de savoir ça , illustre le pêcheur.

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Pascal Chevarie, président de l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine, trouve que les dépenses des pêcheurs ont beaucoup augmenté. PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

Nadine Cyr souligne que la plupart des Offices qui gèrent un plan conjoint connaissent le prix de base de leur produit. Ça reste un outil de travail pour nous, indique-t-elle.

Lors de la rencontre, certains homardiers ont fait état de leurs craintes quant à cette démarche.

Ces pêcheurs se demandent si la donnée ne sera pas récupérée par l’AQIP lors des négociations sur le prix payé par les industriels. L’Office assure que ce ne sera pas le cas et que les données recueillies lors de l’enquête vont demeurer confidentielles.

En avril dernier, l’Office a conclu une nouvelle convention d’achat avec les transformateurs. Les négociations avec l’AQIP (Association québécoise de l’industrie de la pêche) ont donné lieu à un nouveau calcul du prix payé au débarquement. L’Association des propriétaires pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine (L’APPIM) considère que ce calcul est beaucoup moins généreux. L’APPIM a d’ailleurs payé une publicité parue dans le journal Le Radar où elle fait état de pertes qui varient entre 0,65 ¢ et 0,85 ¢ la livre, en 2020.

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Nadine Cyr, coordonnatrice de l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine, souligne que la plupart des Offices qui gèrent un plan conjoint connaissent le prix de base de leur produit. PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

Nadine Cyr admet qu’il y a un écart de 0,65 ¢. Elle explique que la Régie considérait que la valeur témoin, le Seafood Price Current, anciennement utilisée, ne reflétait plus les valeurs du marché. Ça ne sert pas à grand-chose, dit-elle, d’avoir un prix que les acheteurs refusent de payer. Le prix négocié est maintenant inscrit dans la convention signée par les acheteurs. Le prix est réaliste et ils l’acceptent , observe Mme Cyr.

Elle ajoute que le Seafood Price Current reste un indicateur du marché. C’est un phare. Ce n’est pas un automatisme et ça, la Régie nous l’a dit à plusieurs reprises , ajoute la coordonnatrice de l’Office.

Elle admet qu’elle aurait souhaité que des membres de l’APPIM (Association des propriétaires pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine) assistent à l’assemblée générale et notamment à l’explication sur le nouveau mode de calcul du prix au débarquement.

Avec les informations d’Isabelle Larose
LA UNE : Les homardiers madelinots estiment qu’ils n’ont pas reçu le juste prix durant trois semaines de l’été 2020. (archives) PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE