Quai de l’île d’Entrée : la STQ envoie une demande de dragage d’urgence

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La Société des traversiers du Québec (STQ) a acheminé une demande de dragage d’urgence à Pêches et Océans Canada, au début du mois de décembre, dans le but de remédier à l’ensablement du havre de l’île d’Entrée, aux Îles-de-la-Madeleine.

Le traversier Ivan-Quinn peine à manœuvrer à marée basse en raison de cet ensablement.

 

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À l’exception du dimanche, le navire fait deux allers-retours quotidiennement entre l’île d’Entrée et l’île du Cap-aux-Meules. Il est la propriété de la STQ, mais est opéré par la CTMA (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / LUC PARADIS

Cet enjeu avait été soulevé par les résidents insulaires au député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, qui a signifié le problème à la Société des traversiers du Québec en leur demandant d’intervenir rapidement.

Au cours de l’automne, ça a été plutôt pénible. Il y a eu de nombreuses tempêtes, donc plusieurs suspensions de traversées et ce qu’on a noté, c’est un ensablement qui se fait dans le havre, ce qui limite la capacité du bateau. Sa manœuvrabilité est affectée par le fait qu’il y a moins de profondeur, surtout par marée basse, explique-t-il.

Il soutient, par ailleurs, que la moindre des choses serait de s’assurer que le havre dans lequel la Coopérative de transport maritime et aérien opère soit sécuritaire et fonctionnel.

« Un dragage sera nécessaire, et ce, avant le printemps.  » — Une citation de  Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine

 

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Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine (archives) PHOTO : RADIO-CANADA

En réponse à la demande du député, la Société des traversiers du Québec assure qu’une analyse de la problématique d’ensablement, à laquelle l’archipel madelinot n’échappe pas en raison des changements climatiques, est planifiée avec la Coopérative de transport maritime et aérien et Pêches et Océans.

Une demande de dragage d’urgence a également été soumise au ministère, au cours des dernières semaines.

MPO nous assure que nous sommes dans la liste prioritaire","text":"Cette demande n’a pas encore été réalisée, car les équipements de dragage n’ont pas pu effectuer d’opérations depuis plus d’un mois et demi, en raison des conditions climatiques très difficiles. Dès que les conditions climatiques le permettront, MPO nous assure que nous sommes dans la liste prioritaire"}}">Cette demande n’a pas encore été réalisée, car les équipements de dragage n’ont pas pu effectuer d’opérations depuis plus d’un mois et demi, en raison des conditions climatiques très difficiles. Dès que les conditions climatiques le permettront, ministère des Pêches et des Océans du Canada nous assure que nous sommes dans la liste prioritaire, peut-on lire dans la lettre de la Société des traversiers du Québec.

Le député Arseneau se dit jusqu’à maintenant satisfait des actions prises par le Société des traversiers du Québec dans ce dossier.

Je sais que Pêches et Océans est déjà au courant de la situation, donc c’est une question de mobilisation des équipements qui est sans doute actuellement en train de se faire. Ce qu’on espère, c’est que ça puisse être réalisé dès qu’il va y avoir une fenêtre de beau temps, affirme-t-il.

 

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Pêches et Océans Canada est propriétaire du havre de l’Île d’Entrée et s’occupe de sa sécurité (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / LAURIE DUFRESNE

De plus, à la suite de nombreuses annulations de traverses en raison des conditions météorologiques et des vents cet automne, Joël Arseneau a également demandé à la Société des traversiers du Québec de s’assurer de la capacité de son navire à opérer dans ces circonstances de façon optimale et sécuritaire.

Il citait en exemple que le Ivan-Quinn pourrait se doter de stabilisateurs afin d’offrir un service de traversée en temps plus maussades.

STQ a répondu que les stabilisateurs pourraient être envisagés, mais qu'ils n'augmenteraient pas la fréquence des traversées en période de mauvais temps, mais le confort et l'expérience client seraient améliorés sur le navire","text":"La STQ a répondu que les stabilisateurs pourraient être envisagés, mais qu'ils n'augmenteraient pas la fréquence des traversées en période de mauvais temps, mais le confort et l'expérience client seraient améliorés sur le navire"}}">La Société des traversiers du Québec a répondu que les stabilisateurs pourraient être envisagés, mais qu’ils n’augmenteraient pas la fréquence des traversées en période de mauvais temps. Toutefois, le confort et l’expérience client seraient améliorés sur le navire, soulève M. Arseneau.

L’impact financier de l’installation de stabilisateurs pour réduire l’effet de houle dans le traversier sera évalué lors du prochain arrêt technique en 2022, indique aussi la Société des traversiers du Québec.

Le traversier, un service essentiel pour les résidents de l’île d’Entrée

Joël Arseneau tenait à rappeler que ce service de transport maritime n’est pas à négliger.

La petite population de l’île d’Entrée est vulnérable et elle vit dans une situation de double insularité, d’abord comme madelinot et ensuite comme résident de l’île d’Entrée, donc les transports sont névralgiques. Le traversier est essentiel, il y va deux fois par jour, souligne-t-il.

Il précise que le traversier est nécessaire, entre autres, pour des raisons de commerce, de déplacements personnels et de santé.

C’est aussi la sécurité des gens de l’île d’Entrée qui est actuellement en jeu, lorsqu’on parle du traversier. On nous rassure en disant qu’il y a un service de navette aérienne qui pourrait être mis en place si la situation devient plus problématique encore, mais on souhaite ne pas en arriver là. C’est une population qui est vieillissante et qui a besoin de services de santé, lance M. Arseneau.

« Je pense qu’ils ont besoin d’être écoutés, ils ont besoin de considération. » — Une citation de  Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine

 

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L’île d’Entrée, la seule île habitée de l’archipel madelinot qui n’est pas reliée aux autres par la route (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / LAURIE DUFRESNE

Ce que je regrette, c’est qu’on attende toujours que la situation devienne très fragile et qu’on soit dans une situation de vulnérabilité pour intervenir dans le dragage. Y’a t-il une façon de mettre en place une certaine surveillance, une inspection régulière qui nous permettrait de devancer ces périodes où il y a une anxiété très grande qui monte dans la population de l’île d’Entrée?, se questionne Joël Arseneau.

« Je pense qu’il faut faire des efforts pour justement anticiper ces périodes où la navigation est déjà difficile.  » — Une citation de  Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine

Il conclut en mentionnant qu’il faut que le ministère tire des leçons de ces situations pour améliorer ses façons de faire et être plus prévoyant.

LA UNE : La STQ a acheminé une demande de dragage d’urgence à Pêches et des Océans dans le but de remédier à l’ensablement du quai de l’île d’Entrée (archives). PHOTO : FORÊT SAUVAGE FILMS