Le traversier Ivan-Quinn ne peut plus accoster à l’endroit où se trouve la rampe d’embarquement des voitures en raison de l’ensablement du port, empêchant ainsi tout véhicule d’urgence de transiter entre l’île d’Entrée et Cap-aux-Meules.
C’est donc la Garde côtière canadienne qui devient responsable d’évacuer les résidents de l’île d’Entrée en dépêchant un hélicoptère d’Halifax au besoin. En raison de la présence de glaces à cette période-ci de l’année, le bateau de la Garde côtière basé à Cap-aux-Meules n’est pas en mesure d’intervenir par la voie maritime.
La présidente-directrice générale du
CISSS des Îles, Sophie Doucet, explique que ce protocole d’évacuation était déjà existant, car le transport d’une ambulance n’a pas toujours été possible sur le traversier qui dessert l’île d’Entrée.En moyenne, 12 évacuations médicales ont lieu annuellement à l’île d’Entrée.
Une soixantaine de personnes qui ont pour la plupart plus de 60 ans habitent en permanence à l’île d’Entrée.
La bris de communication
Sophie Doucet s’inquiète que le à retardement
, tout comme le de la Gaspésie, qui demeure l’organisme responsable des services préhospitaliers d’urgence de l’archipel.
«La situation m’inquiète, surtout que je l’ai apprise seulement jeudi dernier, alors que c’était déjà, semble-t-il, en cours depuis le début du mois de janvier,» affirme Sophie Doucet. «Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie non plus n’était pas au courant, donc il y a eu quelque part un bris dans la chaîne de communication et c’est surtout ça qui m’inquiète.»
« Ce que je trouve étrange, c’est que ni le CISSS des Îles ni le CISSS de la Gaspésie n’aient eu l’information qu’il y avait un arrêt du transport des ambulances. » — Une citation de Sophie Doucet, présidente-directrice générale du CISSS des Îles
Bien qu’elle précise devoir faire la lumière
sur les événements, la avance qu’il aurait été de la responsabilité de la Société des traversiers du Québec (STQ) d’aviser rapidement les autorités de la situation.
Pour le futur, il faut qu’on s’assure qu’il y ait une chaîne de communication formelle, il faut qu’on formalise les choses parce que ça pourrait se reproduire et je ne voudrais pas qu’on soit à nouveau mis au courant à retardement
, mentionne Sophie Doucet.
Plus tôt, cette semaine, le député et le maire des Îles-de-la-Madeleine ont réclamé des actions rapides de la et de Pêches et Océans Canada pour garantir un service hivernal fiable et sécuritaire aux habitants de l’île d’Entrée.
La
a acheminé une demande de dragage d’urgence au début décembre, mais Pêches et Océans n’a toujours pas lancé les travaux.LA UNE : Les évacuations médicales se feront par hélicoptère compte tenu de l’impossibilité pour une ambulance de débarquer sur l’île d’Entrée en raison de l’ensablement du port (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE