Les maisons des jeunes réclament plus de soutien

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Le Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMJQ) se mobilise pour dénoncer le sous-financement qui menace la poursuite des activités proposées aux jeunes. Il invite les citoyens et les élus québécois à signer la déclaration « Plus pour nos ados » pour soutenir les 350 établissements qui offrent un lieu d’échanges et de rencontres aux adolescents.

Ça devient de plus en plus difficile, témoigne Nadine Lapierre, directrice de la nouvelle Maison des jeunes des Îles-de-la-MadeleineLes personnes qui travaillent dans les maisons de jeunes quittent pour de meilleurs emplois et on ne peut pas vraiment compétitionner, ajoute-t-elle.

Selon elle, cette réalité a malheureusement une incidence sur les activités offertes aux participants. On fonctionne souvent avec des projets qui sont ponctuels puisqu’on jongle avec des personnes qui occupent un autre emploi, alors c’est un casse-tête, déplore la gestionnaire. La maison des jeunes se voit souvent contrainte de fermer complètement, et ce, en raison d’un manque de personnel.

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La situation à laquelle fait face Nadine Lapierre n’est pas un cas exceptionnel. Au cours de la dernière année, plus de 45 % des maisons des jeunes ont dû fermer leurs portes, de façon temporaire ou définitive, ou réduire leurs heures d’ouverture en raison d’un problème de financement.

Le regroupement des Maisons des jeunes du Québec estime que les subventions que reçoivent actuellement les établissements destinés aux adolescents ne couvrent qu’un tiers de leur budget.

Un lieu pour briser l’isolement et grandir

Le regroupement des Maisons des jeunes du Québec souhaite réaffirmer le rôle que jouent les maisons des jeunes dans l’accompagnement des adolescents.

La coordinatrice de la Maison des jeunes de Gaspé, Sabrina Fortin, souligne que leur implication est multiple. On soumet aux jeunes une panoplie d’implications, si un jeune nous parle d’un projet, on va l’accompagner. On va aussi faire le pont avec les autres organismes du territoire, et au quotidien, la maison des jeunes est un milieu de vie.

Pour continuer d’assurer leur mission, les équipes qui accueillent les adolescents souhaitent se faire entendre. Elles réclament à Québec une augmentation conséquente de leur financement dans le prochain budget gouvernemental.

Pour Marilou Jomphe, qui fréquente la Maison des jeunes des Îles-de-la-Madeleine depuis trois ans, il est primordial de mettre plus de moyens dans ces structures pensées pour la jeunesse. La maison des jeunes fait une différence dans nos vies. Les équipes nous aident à l’école, avec notre santé, à mieux aller dans la vie en général, énumère-t-elle, reconnaissante.

« La maison des jeunes, c’est une famille, c’est des amis, des psychologues, des profs… Personnellement, ça m’a aidée à être une meilleure personne. » — Une citation de  Marilou Jomphe, une adolescente fréquentant la Maison des jeunes des Îles-de-la-Madeleine

Les citoyens sont invités à signifier leur appui en signant la déclaration Plus pour nos ados, disponible sur le site du regroupement des Maisons des jeunes du Québec.

Mardi, la députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, et le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, sont allés à la rencontre des jeunes de leur circonscription respective afin de leur apporter leur soutien.

Le Regroupement des maisons des jeunes du Québec soutient 216 maisons de jeunes à travers le Québec.

Avec les informations de Kim Bergeron

LA UNE : Des adolescents, photographiés avant la pandémie de COVID-19, jouent au billard dans une maison des jeunes (archives). PHOTO : REGROUPEMENT DES MAISONS DES JEUNES DU QUÉBEC