Quota de la pêche aux crabes des neiges : Une hausse phénoménale

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La saison de la pêche en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine débutera dans quelques semaines. Les quotas de crabe des neiges augmentent dans certains secteurs de la Gaspésie.

Les crabiers traditionnels de la Gaspésie auront droit à une majoration de leurs revenus. Le quota permis passera de vingt-quatre à trente mille tonnes, soit près de vingt-cinq pour cent d’augmentation et le crustacé se détaillera à environ douze dollars la livre.

« Donc le même Quota qui était à deux cent cinquante mille livres va passer d’un million à deux points cinq voir trois millions. Si tu considères qu’il augmente d’un autre cinquante mille livres, bien c’est un autre cinq cents milles qui vient s’ajouter », débute Claudio Bernatchez, directeur général de la coopérative capitaine propriétaire de la Gaspésie.

Si certaines zones de pêches sont stables et pérennes. D’autres secteurs subiront des diminutions. Ces baisses suivent une analyse scientifique qui démontre le réchauffement des eaux du golfe… Ce qui amène le crabe à se déplacer. La même observation s’applique à la crevette nordique.

« Le réchauffement de l’eau, la diminution d’oxygène, la prédation par le sébaste principalement font en sorte que les scientifiques à pêche et Océan Canada sont préoccupés par les stocks de crevettes », explique Claudio Bernatchez.

Le sébaste qu’on retrouve en grande quantité dans le golfe depuis son moratoire dans les années 90 est au stade de la pêche exploratoire… Les crevettiers seraient les mieux adaptés pour cette pêche et une solution qui permettrait un rehaussement de la ressource des crevettes.

« Les seuls bateaux qui sont les mieux adaptés pour faire la pêche au sébaste ce sont les crevettiers, car ce sont des bateaux qui pêchent déjà avec chalut », souligne Claudio Bernatchez.

Le sébaste était très populaire dans les années 80, mais doit maintenant retrouver ses lettres de noblesse.

« Un produit qui serait facilement mettable sur la table des CPE par exemple ou des cafétérias institutionnelles, en fait on s’amuse à dire nous qu’on l’appelle le Tofu de la mer », souligne Sandra Gauthier.

Les différents acteurs du milieu de la pêche veulent s’assurer que tout sera mis en œuvre pour profiter de cette ressource.

« On veut s’assurer que ces stocks de sébaste ne soient pas exportés vers l’étranger, mais bien consommer ici au Québec », ajoute Sandra Gauthier.

« Au niveau du MAPAQ entre autres depuis quelques années, ils font des représentations que le Québec se voie attribuer sa part historique dans le sébaste, mais sa part historique n’est pas garanti que Pêches et Océan va respecter ça », termine Claudio Bernatchez.

La saison de pêche s’annonce fructueuse pour les crabiers de la Gaspésie. Pour ce qui est de la pêche aux crevettes, elle s’annonce de l’être tout autant, cependant plusieurs questions demeurent en suspens quant à la future pêche commerciale au sébaste prévue pour 2025.

Par: Francis Gallant