Le Musée de la mer acquiert la Grande Saline

Publicité

Articles similaires

Le CISSS des Îles n’abandonne pas son projet de logements

Le Centre intégré de santé et de services sociaux...

L’ancien porte-parole de la SQ Claude Doiron subira un procès

L’enquête préliminaire de l’ancien porte-parole de la Sûreté du...

Pêche à l’appât du maquereau : « On est oubliés », disent les pélagiques

Après l’annonce par Pêches et Océans Canada de la réouverture...

Les 35 ans d’Attention FragÎles

L'organisme Attention FragÎles, désormais reconnu comme conseil régional de...

Le Musée de la mer a enclenché un processus d’acquisition de la Grande Saline. Le bâtiment est situé au cap Gridley, sur le site de La Grave. Il abritait, jusqu’en 2017, l’ancien aquarium des Îles-de-la-Madeleine, avant de devenir la propriété de la Corporation de la Grande Saline. Le souhait du musée est d’en faire un lieu consacré à l’histoire du site patrimonial de La Grave.

La Grande Saline, c’était un bâtiment traditionnel qui était dédié au secteur de la pêche. Depuis sa fondation en 1895, c’était une grande saline à poisson. Nous souhaitons faire connaître toute cette histoire-là et ce savoir-faire, contextualise Louis Cormier, administrateur du Musée de la mer et responsable du dossier.

L’acte de vente n’est pas encore conclu, mais la transaction devrait se faire pour un montant symbolique.

Capture d’écran, le 2022-04-16 à 09.42.31

Initialement, le bâtiment appartenait au musée, mais il a choisi de le céder à la corporation de l’aquarium en 1986, raconte Louis Cormier. Il précise d’ailleurs que le musée a été à l’origine de la reconnaissance patrimoniale de l’édifice.

Dans l’acte de vente, une clause prévoyait que le bâtiment allait retourner au musée si les activités de l’aquarium cessaient. C’est dans cette optique que le musée a démontré son intérêt pour récupérer le bâtiment afin de lui donner une vocation de site d’accueil et d’interprétation sur la Grave.

Un changement de vocation

Le programme des activités n’est pas encore défini, mais Louis Cormier précise ses ambitions.

Dans la salle d’accueil, il pourrait y avoir des causeries et des présentations sur l’histoire du site patrimonial. Il y aurait, certainement aussi, une exposition qui serait comme un centre d’interprétation. On y rappellerait toute l’histoire de la Grave et pourquoi le site a été reconnu comme site patrimonial, énumère l’administrateur du musée.

La Municipalité des Îles, tout comme la Corporation de la Grande Saline, prévoient la réouverture du bâtiment cet été, pour y accueillir les visiteurs.

Brigitte Carrier, la présidente de la Corporation de la Grande Saline, ne cache pas sa satisfaction de voir l’établissement poursuivre sa mission.

La Grande Saline, c’est un peu la communion des gens des Îles. Parce que les habitants ici participent aux animations, et les visiteurs aussi. Alors c’est un lieu de rassemblement, c’est un grand bâtiment qui occupe une grande place sur la Grave, souligne-t-elle.

Depuis plusieurs années, la Corporation de la Grande Saline menait une réflexion avec la Municipalité et les partenaires du milieu culturel pour assurer la mise en valeur du bâtiment patrimonial.

Après d’importants travaux de réfection et sa remise en état après le passage de l’ouragan Dorian, le groupe de bénévoles de la Corporation y proposaient des animations culturelles durant la saison estivale. Au cours des trois dernières années, quand on a pu ouvrir, on avait organisé un petit café pour accueillir les gens, prendre du temps pour discuter avec eux et leur proposer de visiter une exposition, détaille Brigitte Carrier.

La Corporation de la Grande Saline sera dissoute, une fois la transaction finalisée.

On a le sentiment du devoir accompli parce qu’il fallait sauver le bâtiment et l’équipe de bénévoles s’est beaucoup investie et travaillait tous les étés, reconnaît la présidente de la Corporation.

LA UNE : Le souhait du Musée de la mer est de faire de la Grande Saline un lieu consacré à l’histoire de la Grave (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / PHILIPPE GRENIER

PAR Perrine Bullant
D’après une entrevue de Catherine Poisson