De plus en plus de homards, mais aussi de plus en plus chers?

Publicité

Articles similaires

Le CISSS des Îles n’abandonne pas son projet de logements

Le Centre intégré de santé et de services sociaux...

L’ancien porte-parole de la SQ Claude Doiron subira un procès

L’enquête préliminaire de l’ancien porte-parole de la Sûreté du...

Pêche à l’appât du maquereau : « On est oubliés », disent les pélagiques

Après l’annonce par Pêches et Océans Canada de la réouverture...

Les 35 ans d’Attention FragÎles

L'organisme Attention FragÎles, désormais reconnu comme conseil régional de...

La pêche au homard va commencer à partir du 23 avril en Gaspésie et dès le 7 mai aux Îles-de-la-Madeleine, et malgré une ressource très abondante, et des débarquements en hausse au cours des dernières années, le prix payé par le consommateur pourrait encore augmenter.

Les pêcheurs des zone 20A et 20B, qui représentent 80 % des pêcheurs gaspésiens, vont lancer le bal, puis seront suivis, en fonction des conditions de glace aux quais, par les pêcheurs des zones 19 et 21.

Actuellement, seul le homard de la Nouvelle-Écosse est disponible en épicerie et en poissonnerie.

La facture pour se procurer son premier homard de la saison pourrait être toutefois salée. La forte demande à l’international et l’inflation poussent les prix du homard à la hausse, à l’instar du crabe des neiges, dont le prix a augmenté de 20 % en 2022.

Le homard devrait ainsi coûter plus cher, sans pour autant augmenter radicalement, affirme Jean-Paul Gagné, directeur général de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP). Le crustacé se vendait environ 17 dollars la livre en 2021.

Une ressource de plus en plus abondante

Pourtant, Jean Côté, directeur scientifique du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie, rappelle que la ressource est de plus en plus abondante, et ce, depuis 2012, grâce notamment à une rationalisation et une amélioration des pratiques de pêche, dans un contexte de changements climatiques.

On a beaucoup diminué l’effort de pêche, et cette réduction s’est aussi faite dans une période qui a été propice, parce qu’on arrivait avec des réchauffements climatiques qui apportent ici un réchauffement de l’eau bénéficiant au homard, explique-t-il.

« Les changements climatiques bénéficient à l’espèce, en plus de toutes les mesures qui ont été prises au fil des années par les pêcheurs. » — Une citation de  Jean Côté, directeur scientifique du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie

Ouverture des zones de pêche

Jean Côté indique que l’ouverture successive des zones de pêche devrait permettre d’offrir un prix plus abordable au consommateur, mais il rappelle que le prix est déterminé à l’issue de négociations entre industriels et détaillants.

En ce moment, on achète du homard qui est hors saison, qui est rare, qui a été dur à capturer, qui est en demande beaucoup à l’extérieur du pays, indique-t-il.

« On va arriver avec un homard qui est frais, qui a très bon goût, et on va avoir des prix qui sont beaucoup plus abordables. » — Une citation de  Jean Côté, directeur scientifique du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie

Par ailleurs, la pêche au homard a connu une saison exceptionnelle en 2021 tant en Gaspésie, qui a connu une saison de tous les records, qu’aux Îles-de-la-Madeleine, où la valeur des débarquements a atteint un sommet, et ce, malgré une diminution des captures.

Plus de 70 % du homard débarqué en Gaspésie est consommé au Québec.

LA UNE : Le homard est de plus en plus abondant en Gaspésie, mais coûte aussi de plus en plus cher (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / BRUNO LELIÈVRE

PAR Pierre Chapdelaine de Montvalon