Des pelles pleines de carcasses de fous de Bassan

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L’opération de ramassage des carcasses de fous de Bassan morts de la grippe aviaire aux Îles-de-la-Madeleine se poursuit pour une troisième journée. Au moins 300 oiseaux morts ont déjà été collectés depuis lundi.

Mercredi matin, l’équipe de Lavages industriels Vigneau, une entreprise de l’archipel mandatée par le ministère de l’Environnement, s’affairait sur la plage du Sandy Hook, à Havre-Aubert.

Plus tôt cette semaine, l’entreprise a inspecté la plage de la Dune-de-L’Ouest, qui relie l’île du Cap-aux-Meules à l’île du Havre-Aubert, en plus de collecter les carcasses qui jonchent des plages de secteur de Bassin et la plage du Corfu, dans le secteur de L’Étang-du-Nord.

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La semaine dernière, le ministère de l’Environnement avait avancé le chiffre de 300 carcasses au total à ramasser, mais ce chiffre a déjà été atteint en moins de trois jours de travail, signe que Québec avait sous-estimé l’ampleur de la mortalité des oiseaux.

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Des oiseaux morts partout

Il y a beaucoup de gens qui ne veulent plus marcher sur les plages avec leur chien parce qu’ils ont peur que leur chien aille goûter à la carcasse. Ça devient un problème, commente le Madelinot Henri-Paul Bénard.

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Ce dernier soutient avoir dénombré 315 oiseaux morts lors d’une seule balade de 15 kilomètres en VTT sur la plage de la Cormorandière, à Havre-aux-Maisons. Le Madelinot a tourné une vidéo de son parcours.

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La majorité des carcasses, 295, étaient celles de fous de Bassan, mais M. Bénard a aussi vu des cadavres de guillemots, de goélands et de corbeaux.

« C’était vraiment désolant de voir ça, c’est comme un cimetière à ciel ouvert. » — Une citation de  Henri-Paul Bénard, résident des Îles-de-la-Madeleine

Il estime que l’opération de nettoyage a pris trop de temps à se mettre en branle, car plusieurs carcasses sont maintenant ensablées et difficiles à repérer. Il craint que plusieurs carcasses demeurent sur la plage. Le problème, dit-il, c’est que ça va s’ensabler et ils ne les verront pas et avec d’autres tempêtes, ça va sortir du sable.

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Des rafales de vent de 70 km/heure étaient d’ailleurs attendues mercredi.

Sous surveillance

Il est encore trop tôt pour bien évaluer l’impact de la mortalité des fous de Bassan sur les colonies du Québec et de l’Atlantique, selon François Fournier, du Service canadien de la faune (ministère de l’Environnement et des Changements climatiques). Néanmoins, il rappelle que ces colonies, notamment celles du Québec, comptent des milliers d’individus.

Gestionnaire de l’évaluation de la faune et des habitats, M. Fournier indique que ce sont les provinces qui sont responsables de surveiller le virus.

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Puisque l’épizootie mondiale de virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) semble toucher les oiseaux marins migrateurs, son service reste aussi à l’affût.

LA UNE : Environ 300 carcasses d’oiseaux, majoritairement des fous de Bassan, ont été ramassées jusqu’à maintenant. PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE
PAR Joane Bérubé
Avec les informations d’Isabelle Larose