On estime qu’en moyenne chaque Madelinot va utiliser entre 250 et 500 litres d’eau par jour, soit l’équivalent de 2 à 3 baignoires. Le problème, c’est que même si l’eau tombe du ciel, elle n’arrive pas si facilement dans nos robinets. C’est pourquoi une équipe de chercheurs de l’Université Laval, mandatée par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) a réalisé une vaste étude pour dresser le Portrait des ressources en eau souterraine aux Îles-de-la-Madeleine.
L’eau douce en équilibre sur l’eau salée
Alors que le Québec continental dispose de nombreuses ressources en eau douce, aux Îles-de-la-Madeleine, la situation est totalement différente puisque nous sommes dépendants d’une seule ressource : notre nappe d’eau souterraine. Cette eau a le mérite d’être l’une des plus pures et des meilleures, mais cette unique ressource est difficilement accessible et très vulnérable. Notre nappe phréatique — ou plutôt devrions-nous parler de nos nappes phréatiques puisqu’il en existe plusieurs non reliées entre elles — se trouve sous notre archipel. Ces réserves ne sont alimentées que par l’eau provenant des pluies ou de la fonte des neiges. Nous sommes donc entièrement dépendants des précipitations. Cependant, à cause de l’évapotranspiration, du ruissellement et de la perméabilité du sol, ce sont
52 % des précipitations qui parviennent à la nappe phréatique.
Cette nappe d’eau douce contenue dans les profondeurs du sous-sol madelinot flotte sur l’eau salée, laquelle est plus dense. Il existe donc un équilibre très fragile entre l’eau douce et l’eau salée, équilibre qui pourrait facilement être déstabilisé par le pompage d’une trop grande quantité d’eau douce, par exemple. Afin de s’assurer de ne pas rompre cet équilibre, des calculs et des modélisations ont été effectués pour savoir quelle quantité d’eau pouvait être pompée sans nuire à notre ressource. Depuis plusieurs années, les gestionnaires municipaux veillent à respecter scrupuleusement ces recommandations.
Puisque l’eau potable est une ressource aussi fragile que précieuse, il importe, surtout en période estivale, de revoir notre consommation d’eau.
Voici donc quelques trucs qui permettront de la préserver.
Bon à savoir
L’arrosage des pelouses et des gazons est autorisé entre 6 h et 8 h et entre 2 h et 22 h, à raison d’une heure par jour. Cette utilisation est limitée aux jours pairs pour les habitations à numéro d’immeuble pair et aux jours impairs pour les habitations à numéro d’immeuble impair. Le lavage des véhicules automobiles et des bateaux est permis avec une lance à fermeture automatique seulement.
Il est strictement interdit d’utiliser l’eau potable pour nettoyer les stationnements et les trottoirs.
Source : L’Info-municipale
