Le 13 juillet, une journée pour souligner l’importance historique des phares au Québec

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Afin de souligner la Journée québécoise des phares, le 13 juillet, des activités se sont déroulées sur les lieux de quelques phares pour rappeler l’histoire de ces bâtiments, tout en discutant des travaux de restauration qui ont été effectués au cours des dernières années.

Du phare de La Martre, en passant par celui de Pointe-à-la-Renommée en Haute-Gaspésie jusqu’à celui de Cap-Gaspé, on dénombre 14 phares sur les côtes gaspésiennes, selon les chiffres de Tourisme Gaspésie.

Au Québec, on en recense 43 , dont 8 sur la Côte-Nord notamment.

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Ainsi, depuis 2015, cette journée est l’occasion de célébrer et d’honorer le patrimoine maritime du Québec. Autrefois indispensables aux marins, les phares sont aujourd’hui remplacés par les radars et les GPS sur les bateaux. Par conséquent, les structures sont laissées à l’abandon ou transformées en musée.

« La plupart des phares sont éteints et sont cédés par le gouvernement aux municipalités. Alors, les phares qui ont eu leur moment de gloire sont devenus des gîtes, des auberges et des restaurants, bref destinés au tourisme. » — Une citation de  Jean Cloutier, porte-parole pour la Corporation des gestionnaires de phare du golfe et de l’estuaire du Saint-Laurent

Selon M. Cloutier, cette Journée des phares devrait être un moment de réflexion pour attirer l’attention du gouvernement face à la dégradation de ces monuments qui reçoivent très peu de subventions de la part du fédéral.

L’ éternel oublié de Cap-des-Rosiers

Malgré les nombreuses demandes acheminées à Ottawa, le gouvernement fédéral n’assurer pas la réfection du phare, pourtant le plus haut au pays, mentionne Jean-Marie Fallu, historien et président de Patrimoine Gaspésie qui se porte à la défense du bâtiment.

Selon M. Fallu, on estime à plusieurs millions de dollars les montants nécessaires pour restaurer le bâtiment construit en 1858.

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« On a commencé les démarches auprès du gouvernement il y a quelques années et le projet grimpait à quatre ou cinq millions. Aujourd’hui, les coûts ont pratiquement doublé à cause de l’attente avant de [pouvoir commencer] les travaux demandés. Le phare ne fait que se dégrader année après année. » — Une citation de  Jean-Marie Fallu, historien et président de Patrimoine Gaspésie

Il justifie cette hausse du budget de réfection en raison du revêtement extérieur qui doit être enlevé et remplacé à la suite des infiltrations d’eau. Celles-ci dégradent considérablement le bâtiment, mentionne-t-il.

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Le 13 juillet 1801 : des phares réclamés pour la sécurité

juillet ","text":"On cherchait une date qui n’était pas en hiver pour que les touristes puissent la vivre. On voulait aussi que la date ait une signification historique importante. On est alors tombé sur le 13juillet "}}">On cherchait une date qui n’était pas en hiver pour que les touristes puissent la vivre. On voulait aussi que la date ait une signification historique importante. On est alors tombé sur le 13 juillet, illustre Jean Cloutier

Le 13 juillet 1801, les capitaines de navires rattachés à la marine marchande font parvenir une pétition au gouverneur pour qu’il implante un réseau d’aide à la navigation. Ils ont proposé entre autres l’érection des phares et la mise en place de bouées de sauvetage en mer.

La Trinity House Lighthouse Service, l’ancêtre de la garde côtière actuelle, a écouté les capitaines et a ordonné la construction du phare de l’île Verte, le premier au Québec, achevé en 1809.

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Cette journée dédiée aux phares est aussi une occasion pour le public de découvrir la vie des gardiens qui devaient s’isoler pendant de longues semaines pour s’occuper de ces édifices. C’est aussi l’occasion d’en apprendre davantage sur les nombreux naufrages qui ont eu lieu partout dans le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent.

Elle reprend le principe du National lighthouse day, la fête américaine des phares, le 7 août, explique Jean Cloutier.

LA UNE : Le phare du Borgot sur l’Île du Cap aux Meules aux îles de la Madeleine (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / LAURIE DUFRESNE

PAR Guillaume Whalen
Avec les informations de Bruno Lelièvre