Aux îles de la Madeleine, le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM) expérimente une nouvelle forme d’engrais agricole à base de résidus de transformation du crabe.
Chaque année, 1000 tonnes de résidus compostables sortent des usines de transformation de produits marins des Îles-de-la-Madeleine.
Une centaine de tonnes de résidus frais sont étendues dans les champs.
Dans l’archipel, où la gestion des déchets reste un coûteux casse-tête, disposer du reste de ces résidus demeure un souci, même pour en faire du compost, .
Ingénieur agricole, Olivier Richard du Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes travaille depuis trois ans à chercher des solutions pérennes.
C’est dans le cadre de son travail que le CERMIM a produit 250 sacs de 2 kg d’un engrais destiné aux jardins.
Pour le responsable de la recherche, il s’agit d’une première expérience pour tester le marché de l’archipel.
Fabriqué localement à base de résidus de crabe, le produit, riche en azote, phosphore et potassium, est destiné aux amateurs de jardinage. Ces sacs ont été mis en vente et tous les fonds seront investis dans la recherche et développement. Avec les années, et selon les intérêts des Madelinots à s’en procurer, on pourrait en faire avec du homard
, a indiqué Olivier Richard, en entrevue à l’émission Bon Pied, bonne heure.
Un des défis pour le CERMIM pour valoriser les résidus marins demeure par contre sa capacité de séchage. L’organisme souhaite éventuellement pouvoir sécher la totalité de ces résidus ce qui ouvrirait la porte à plusieurs possibilités de valorisation.
Des discussions sont en cours avec le CERMIM, les usines de transformation et un éventuel partenaire, indique M. Richard.
LA UNE : Le CERMIM propose un engrais à base de résidus de crabe, mais déjà dans les champs, aux Îles, l’épandage de résidus frais donne de bons résultats (photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA
