Les fruits de mer plus nutritifs et moins polluants que le bœuf, selon une étude

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Les fruits de mer sont une option plus saine et plus respectueuse de l’environnement que le bœuf, le porc et le poulet, selon une étude publiée jeudi dans la revue Communications Earth and Environment.

Les auteurs ont évalué le contenu nutritionnel de dizaines d’espèces de fruits de mer dans le monde et les émissions de carbone produites pour les récolter et ils ont comparé les résultats aux trois plus importantes protéines terrestres.

Le résultat est vraiment significatif, estime le coauteur de l’étude Peter Tyedmers, professeur à l’École des ressources et des études environnementales de l’Université Dalhousie.

La majorité des fruits de mer disponibles qui proviennent de la pêche de capture ou de l’aquaculture sont très nutritifs par rapport à d’autres sources majeures de protéines animales. 

L’étude était un effort international avec des chercheurs en Suède qui ont examiné des données recueillies dans le monde entier.

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Elle révèle que les huîtres et les moules d’élevage, le saumon sauvage, le hareng, les anchois et le maquereau ont la valeur nutritionnelle la plus élevée avec l’empreinte carbone la plus faible.

Certains crustacés comme les crevettes et le homard puis les céphalopodes comme les calmars ou les poulpes ont des récoltes avec des émissions de carbone plus élevées.

L’utilisation de carburant est la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les pêches sauvages.

Il y a une bonne quantité de carburant qui est brûlée pour chaque kilo de homard, débarquée en fin de journée, dit Peter Tyedmers.

Méthodologie de l’étude

L’étude a classé 41 espèces de fruits de mer par densité nutritionnelle en mesurant 21 nutriments bénéfiques comme les vitamines, les acides gras et les protéines dans la partie comestible de l’espèce. Les chercheurs ont aussi mesuré des contenus moins souhaitables comme les graisses saturées et le sodium.

Pour 34 de ces espèces, les auteurs ont pu quantifier les émissions de carbone par kilogramme.

La performance moyenne mondiale de tous les fruits de mer évalués dans cette étude, pondérée par le volume de production des espèces, a une densité nutritionnelle plus élevée que le bœuf, le porc et le poulet et des émissions de GES inférieures à celles du bœuf et du porc.

La moitié des espèces de fruits de mer avaient à la fois une densité nutritionnelle plus élevée et des émissions de gaz à effet de serre inférieures à celles du bœuf, du porc et du poulet.

Le porc était juste en dessous de la moyenne des fruits de mer en termes de densité nutritive et d’émissions.

Le poulet a une densité nutritionnelle beaucoup plus faible, comparable aux groupes de fruits de mer les moins bien notés.

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Puis le bœuf se classe sous la densité nutritionnelle moyenne des fruits de mer, et entraîne des émissions de GES plus élevées que tout autre aliment analysé.

Changer ses habitudes

Le document montre également qu’un kilo de viande rouge produit cinq fois plus de carbone que le homard.

S’il y a des possibilités de remplacer une galette de viande hachée par n’importe quel fruit de mer, c’est une action positive pour le climat, estime le coauteur de l’étude Peter Tyedmers.

Il espère que les résultats vont encourager l’industrie canadienne des produits de la mer à être plus transparente sur ses opérations, y compris sur la consommation de carburant. À son avis, les entreprises sont devenues de plus en plus secrètes au cours des deux dernières décennies.

Maintenant, il est presque impossible d’amener une entreprise de pêche, un propriétaire de navire, un gestionnaire de flotte à partager des données, dit-il. Ce n’est pas une menace pour les fruits de mer. C’est une énorme opportunité.

LA UNE : Selon cette étude, les huîtres et les moules d’élevage ont la valeur nutritionnelle la plus élevée avec l’empreinte carbone la plus faible. PHOTO : GRACIEUSETÉ/RAYMOND D’ENTREMONT