Fiona précipite les vendanges aux Îles-de-la-Madeleine

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Les dégâts causés par la tempête post-tropicale Fiona le mois dernier ont précipité les vendanges au seul vignoble des Îles-de-la-Madeleine. 

Les rafales de vent, qui ont atteint des pointes de plus de 130 km/h, ont fait tomber au sol de 20 à 30 % des grappes de raisin au Domaine des Salanges, ce qui a forcé l’entreprise à modifier ses plans.

«On a des dommages sur toutes les lignes, au niveau des fils, et des piquets ont cassé, nous a expliqué Laurence-Olivier Brossard, copropriétaire du vignoble. Les grappes fouettées par le vent ont frappé les fils qui les retiennent et ça les a fait éclater. On approchait de la maturité, ça fait que ce sont des raisins qui étaient facilement décrochables.»

M. Brossard prévoyait une excellente saison cette année avec des vignes qui s’étaient montrées plus productives que par le passé grâce à des arrosages à base d’algue. Ses fruits plus charnus et un meilleur contrôle des maladies fongiques lui permettront heureusement de ramener ses pertes de rendement à 10 ou 15 %, soit un ratio équivalent à celui des années antérieures.

«On avait tellement une belle récolte en vue que finalement ça va équivaloir aux années passées, se console-t-il. Mais c’est vraiment encourageant pour l’avenir, justement, si on n’a pas un ouragan à chaque année. On devrait pouvoir sortir une plus grande quantité et pouvoir s’amuser sur plusieurs produits.»

Sélection Fiona

D’ailleurs, M. Brossard a indiqué que le devancement de sa récolte 2022, avant maturité, le conduira à se concentrer sur la fabrication de son vin rosé, le Lorose, et d’un rosé mousseux, pour l’an prochain. Du reste, il ne prévoit produire qu’un seul baril de rouge, afin de s’ajuster à la demande pour son rosé dont la première cuvée a rapidement connu une rupture de stock l’été dernier.

Il a d’autre part précisé qu’il a pu récupérer une partie des raisins fraichement tombés au sol, au lendemain de la violente tempête, pour préparer son «pied de cuve», le levain qui servira à l’étape de la vinification. En temps normal, ce levain est fait par le viticulteur à partir de raisins sélectionnés dans sa meilleure parcelle.

«Cette année, c’est Fiona qui les a choisis. Ça a déjà commencé à fermenter et on va se servir de cette levure-là pour ensemencer le jus qui va arriver dans la cuverie.»

LA UNE : Hélène Fauteux / AGENCE QMI