Des cas de grippe aviaire ont récemment été découverts au sein de populations de mammifères marins dans le fleuve Saint-Laurent.
Qui plus est, le cas d’un dauphin est actuellement à l’étude. La carcasse du mammifère marin a été retrouvée dans les dernières semaines sur les berges près de Rimouski.
Un premier test PCR sur ce dauphin à flancs blancs était positif, indique le directeur du Centre québécois sur la santé des animaux sauvages, Stéphane Lair.
Une confirmation est toujours attendue de la part de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Selon M. Lair, une quinzaine de phoques ont également contracté le virus cet été.
Trois ours positifs à la grippe aviaire
Par ailleurs, au printemps dernier en Gaspésie, une ourse et ses deux oursons ont dû être euthanasiés parce qu’ils avaient tous trois contracté l’influenza aviaire, soutient le gestionnaire de la conservation des ressources au parc national de Forillon, Mathieu Côté.
Quand on a fait cette opération-là, on ne savait pas de quoi souffrait la femelle, mais on savait qu’on avait beaucoup de cas de grippe aviaire autour du parc à ce moment-là
, raconte M. Côté.
« Beaucoup d’oiseaux marins étaient trouvés sur nos berges et la femelle se tenait dans un secteur en bordure de mer. […] On avait aussi des carcasses qui avaient été consommées, mais on ne pouvait pas dire que c’était cette ourse-là qui les avait mangées. » — Une citation de Mathieu Côté, gestionnaire de la conservation des ressources au parc national de Forillon
Une nécropsie a confirmé que la grippe aviaire avait bien été à l’origine des problèmes de santé de l’ourse et de ses petits. Ce serait d’ailleurs, selon M. Côté, une première infection d’ours noir au pays.
Des inquiétudes pour la santé humaine?
Le médecin-épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec Gaston De Serre dit ne pas s’inquiéter pour ce qui est de la transmission de la grippe aviaire chez les humains.
Le premier cas de grippe aviaire H3N8 a été détecté chez l’humain, mais les autorités sanitaires assurent que le risque de transmission entre humains est faible.
Selon le Dr De Serre, si les cas se multipliaient chez d’autres espèces de mammifères, le virus pourrait muter et infecter plus facilement l’humain.
LA UNE : Après les oiseaux, ce sont les phoques qui sont touchés par la grippe aviaire. (Archives). PHOTO : MAXIME DESCOTEAUX
Radio-Canada avec les informations de Jean-Philippe Guilbeault