LA Renaissance des Îles : les élus derrière un repreneur madelinot

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La Communauté maritime des Îles souhaite que le repreneur des actifs de LA Renaissance des îles soit madelinot ou, s’il s’agit d’un consortium, que des intérêts madelinots y soient majoritaires.

Une propriété locale ou majoritairement locale a plus de chance de garantir le maintien des débarquements, des retombées et surtout des emplois, commente Antonin Valiquette, maire de la municipalité des Îles-de-la-Madeleine et président de la Communauté maritime des Îles.

Pour le maire, les usines de Gros-Cap et de Grande-Entrée, qui appartiennent à l’entreprise en faillite, ont une importance économique, mais également sociale pour l’archipel. C’est tout un écosystème local qui passe par les pêcheurs, les travailleurs, les fournisseurs jusqu’aux transporteurs.

Pour le maire, le choix du futur repreneur ne peut pas se limiter à une opération comptable. Il faut, dit-il, que ce soit un Madelinot qui ait à cœur le développement et de la vitalité du territoire des Îles-de-la-Madeleine. 

Capture d’écran, le 2023-03-22 à 19.43.39

La perte des quelque 130 emplois aux deux usines de Grande-Entrée et de Gros-Cap serait un coup extrêmement dur à encaisser pour l’archipel, observe M. Valiquette. On parle de beaucoup d’employés qui devraient se requalifier. Ces gens-là se retrouveraient rapidement devant un mur, commente le président de la Communauté maritime.

Antonin Valiquette indique avoir écrit à Financement agricole Canada, un des principaux créanciers garantis de La Renaissance des Îles, pour lui faire part des préoccupations de la Communauté maritime.

L’imminence du début de la saison de pêche fait aussi partie des inquiétudes qu’il a partagées avec Financement agricole Canada.

Pour la saison de crabe, on est plus que minuit moins une, ça va être extrêmement difficile, mais au moins pour la saison du homard et de voir si c’est quand même possible de prendre du crabe avant la fin de la saison. Il est primordial, selon M. Valiquette, que les débarquements se fassent aux Îles. Il estime qu’un repreneur de l’archipel sera plus enclin à considérer cet enjeu qu’un repreneur qui vient d’ailleurs.

Le maire en a aussi discuté avec la députée fédérale et ministre du Revenu, Diane LeBouthillier, ainsi qu’avec le ministre des Pêcheries du Québec, André Lamontagne.

Le temps presse

Le Cabinet du ministre Lamontagne indique d’ailleurs suivre le dossier de près et se prépare à intervenir dès qu’un repreneur sera connu afin de faciliter la reprise des activités.

Capture d’écran, le 2023-03-22 à 19.43.55

Selon le maire des Îles, les institutions et les élus concernés doivent effectivement se préparer. Ça va être une vraie course contre la montre, anticipe Antonin Valiquette. Il faut qu’on enlève tous les obstacles qu’on peut enlever pour reprendre le plus rapidement possible les activités de LA Renaissance.

Antonin Valiquette a aussi discuté de l’avenir de l’entreprise avec quelques repreneurs potentiels afin de les sensibiliser aux enjeux d’importance pour la Communauté maritime.

Deux entreprises madeliniennes, deux compagnies gaspésiennes et une coopérative formée des pêcheurs madelinots ont déjà fait connaître leur désir d’acquérir, en totalité ou en partie, les actifs de LA Renaissance.

L’appel d’offres pour le rachat des actifs de l’entreprise madelinienne, en faillite depuis le 9 février, se termine jeudi, après-midi.

LA Renaissance embauchait près de 300 employés durant la saison de pêche dans deux usines de transformation. L’entreprise exploitait aussi un vivier à Fatima. Un peu plus de la moitié des employés étaient des travailleurs étrangers.

L’entreprise transformait entre 20 et 25 % des fruits de mer pêchés au large des îles de la Madeleine.

LA UNE : LA faillite de LA Renaissance ébranle l’archipel où la pêche est le premier moteur économique. (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE
PAR Joane Bérubé