Traditions : La moitié du carême a été soulignée à l’Î.-P.-É.

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Originaire de France et arrivée de ce côté-ci de l’Atlantique à titre de passagère clandestine, dans les bagages des premiers colons français, la tradition de la Mi-Carême a traversé les époques jusqu’à nos jours. Si bien que le jeudi 16 mars et à nouveau le dimanche 19 mars, les créatures sont sorties du bois pour distribuer des bonbons aux personnes sages et des queues de hareng aux autres.

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Au Musée acadien de l’Île du-Prince-Édouard, le jeudi 16 mars, les Mi-Carêmes ont pris d’assaut les lieux pour impressionner les quelques personnes venues les rencontrer.

Le jour de la Mi-Carême est toujours souligné le jeudi qui, comme son nom l’indique, marque le milieu du carême, les 40 jours de pénitence précédant Pâques. Ce jour-là, à l’initiative de l’Alliance pour le développement durable de l’Île-du-Prince-Édouard, un petit groupe de personnes portant des masques les rendant méconnaissables a entrepris de traverser le village de Wellington, surprenant les uns, effrayant quelques-uns et rappelant des souvenirs à d’autres.

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Au Village musical acadien, le dimanche 19 mars, la véritable Mi-Carême a distribué des bonbons aux personnes sages. On voit entre autres Melva Gallant et Eileen Chiasson-Pendergast.

Une des Mi-Carêmes a confié en entrevue que le groupe s’était rendu à la résidence pour personnes âgées Le Chez-Nous, ainsi que chez Roger et Lorraine Arsenault, Florence Bernard, la coopérative de Wellington, le Centre Vanier qui abrite le centre de la petite enfance, la Caisse populaire Provincial Credit Union, le Collège de l’Île, et quelques autres endroits, avant d’aboutir au Musée acadien, à Miscouche, sur le coup de 15 heures. Malheureusement, peu de gens sont venus dire bonjour au joyeux groupe et les Mi-Carêmes, un peu découragées, sont retournées dans les bois. Mais, le dimanche 19 mars, attirées par les airs de fête et l’odeur de nourriture qui se dégageait du Village musical acadien, à Abram-Village, elles se sont à nouveau manifestées.

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Evelyne Arsenault, Earl DesRoches et Thelma DesRoches attendent leur cabaret chargé de bonnes choses à manger.

Le spécialiste de la tradition de la Mi-Carême en Acadie, Georges Arsenault, n’aurait manqué pour rien au monde cette occasion d’observer le comportement des personnages mythiques.
«La Mi-Carême est encore observée dans plusieurs pays et régions dans le monde, surtout le monde francophone. La tradition vient de France et elle s’est répandue dans les colonies. Au Canada, c’est surtout au Cap-Breton qu’on la souligne, et aussi aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord du Québec. Mais ailleurs, dans le monde, comme en Guadeloupe, il y a le carnaval du Mardi gras et ensuite, le Carnaval de la Mi-Carême», dit Georges Arsenault.

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Zita Arsenault profite de la fête. (Photos : J.L.)

La célébration de la Mi-Carême dans la région Évangéline faisait partie d’une série de célébrations populaires lancée par l’Alliance pour le développement durable, qui a commencé avec la fête des Rois, puis le Mardi gras et qui finissait avec la Mi-Carême, dans le but de faire revivre année après année ces traditions qui marquent la pério-de la plus froide de l’année et qui donnent aux gens des occasions de se libérer de leurs soucis quotidiens.

 

LA UNE : Deux Mi-Carêmes comparent leurs costumes.
PAR Jacinthe Laforest